La Cour fédérale américaine statue : la Maison Blanche pourrait exclure les journalistes de l'AP - pour l'instant
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Le gouvernement soutient que l’accès au président est un privilège et non un droit.
(Photo : AP Photo/Ben Curtis)
La Maison Blanche dispose d'un pool de 13 journalistes qui peuvent rendre compte de l'actualité à pratiquement tout moment. Cependant, le nouveau gouvernement exclut l'AP de ce projet en raison de divergences. L'agence intente un procès et est désormais soumise à l'administration Trump. Mais la décision n’est pas définitive.
Un juge fédéral américain a décidé que la Maison Blanche n'était pas obligée d'autoriser l'agence de presse AP à assister aux réunions gouvernementales. AP n'a pas prouvé que l'agence de presse avait subi un préjudice irréparable à la suite de la décision de l'administration Trump, a fait valoir le juge Trevor N. McFadden.
Sa décision n’est toutefois que provisoire. McFadden a déclaré qu'il devait enquêter davantage sur cette affaire. Il a appelé la Maison Blanche à reconsidérer l'exclusion de l'AP, affirmant que cela n'était pas très utile.
L'AP exige que ses reporters soient autorisés à revenir dans le bureau ovale de la Maison Blanche, dans l'avion présidentiel Air Force One et dans d'autres zones où l'agence travaille depuis longtemps dans le cadre du pool de presse de 13 personnes de la Maison Blanche. Cependant, le juge McFadden a remis en question précisément ce raisonnement.
Bien qu'il considère l'exclusion d'une agence de presse comme problématique, il doute que le gouvernement actuel soit réellement lié de quelque façon que ce soit à la composition du pool de presse dont AP fait partie depuis plus d'un siècle.
Conflit autour du « Golfe d'Amérique »L'administration du président Donald Trump a refusé l'accès à l'agence de presse après avoir décidé de continuer à appeler la mer entre les États-Unis, le Mexique et Cuba le golfe du Mexique. Peu de temps après son entrée en fonction, Trump a cependant décrété que la mer marginale de l’Atlantique devrait désormais s’appeler le golfe d’Amérique.
AP a déclaré qu'elle souhaitait utiliser le nom du Golfe du Mexique, utilisé depuis des siècles, pour garantir que le public étranger puisse également identifier facilement le nom du lieu. La porte-parole de Trump, Karoline Leavitt, l'a cependant accusé de mentir et a déclaré que le gouvernement continuerait d'exclure les organismes de presse qui ignorent la ligne de Trump.
L'agence estime que les actions de la Maison Blanche violent le cœur du premier amendement de la Constitution américaine, qui interdit au gouvernement de punir la liberté d'expression. La Maison Blanche soutient cependant que l’accès au président est un privilège et non un droit.
Source : ntv.de, mpa/AP
n-tv.de