La Colombie et le Brésil prolongent d'un an la suspension des droits de douane sur les véhicules dans le cadre des échanges bilatéraux.
Les gouvernements de la Colombie et du Brésil ont convenu de prolonger d'un an la suspension des droits de douane applicables au commerce des véhicules et des pièces automobiles entre les deux pays.
La décision a été officialisée le 7 novembre 2025 devant l'Association latino-américaine d'intégration (ALADI), à Montevideo, par le biais d'un document conjoint qui consolide l'engagement des deux nations à maintenir les conditions actuelles pendant qu'un examen approfondi de l'accord bilatéral sur l'automobile est effectué.
Le nouvel accord, intitulé « Accord entre les gouvernements de la République fédérative du Brésil et de la République de Colombie relatif à l’approfondissement des préférences tarifaires bilatérales dans le secteur automobile », prévoit que la suspension restera en vigueur pendant douze mois supplémentaires, à compter du 1er novembre 2025. Durant cette période, les véhicules et les pièces automobiles échangés entre les deux pays continueront d’être importés en franchise de droits.
Cette extension relève de l'Accord de complémentarité économique n° 59 (ACE-59), qui régit les préférences tarifaires entre les pays membres du Mercosur et la Communauté andine. Depuis 2017, la Colombie et le Brésil appliquent un régime spécial autorisant le libre-échange des automobiles sous conditions de réciprocité et de quotas spécifiques.
La délégation colombienne auprès de l'ALADI a expliqué que cette prolongation vise à garantir la stabilité du secteur automobile, à préserver les emplois et à faciliter une transition harmonieuse vers un nouveau cadre d'intégration productive. Le document souligne que les deux gouvernements reconnaissent l'importance du secteur automobile pour le renforcement des relations économiques bilatérales et s'engagent à maintenir un dialogue technique et politique continu.
Le texte précise également que, durant cette année supplémentaire, les autorités chargées du commerce extérieur des deux pays évalueront l'impact du régime actuel, réviseront les listes de produits qui en bénéficient et analyseront les ajustements possibles afin de promouvoir un commerce plus équilibré. L'objectif est de progresser vers un renforcement des préférences tarifaires bilatérales pour stimuler la compétitivité régionale.
Le ministère colombien du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme a souligné que cette décision offre le temps nécessaire pour revoir les conditions d'accès au marché et renforcer la participation de l'industrie nationale aux chaînes de valeur automobiles. Cette prolongation permettra d'assurer la stabilité du marché pendant que sont étudiés les mécanismes favorisant l'intégration productive et l'investissement.
De son côté, le gouvernement brésilien a considéré cet accord comme un signe de confiance et de continuité dans les relations économiques avec la Colombie. Cet accord réaffirme l'intérêt des deux pays à maintenir des règles claires et prévisibles pour les investisseurs et les producteurs du secteur.
Grâce à cette décision, les échanges bilatéraux de véhicules et de pièces automobiles continueront de bénéficier de droits de douane nuls jusqu'à fin 2026. Auparavant, la Colombie avait exprimé son inquiétude quant au déséquilibre des flux commerciaux dans ce secteur ; le dialogue technique qui s'ouvre actuellement permettra donc d'examiner d'éventuels ajustements sans perturber la stabilité du marché.
L'accord a été officiellement présenté au Comité des représentants de l'ALADI, organe dépositaire des accords d'intégration régionale. En conclusion, la délégation colombienne a réaffirmé l'engagement du pays en faveur de l'intégration latino-américaine et de la recherche de conditions propices à la production et à l'emploi dans le secteur automobile.
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