Benjamin Netanyahu accuse la France, le Royaume-Uni et le Canada de « récompenser » les attaques « génocidaires » du Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé mardi 20 mai la France, le Royaume-Uni et le Canada de « récompenser » le Hamas pour l'attaque menée le 7 octobre 2023, après que les trois pays ont menacé Israël de « mesures concrètes » si l'offensive militaire à Gaza ne s'arrête pas.

« En appelant Israël à mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits et en exigeant un État palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent un prix immense pour l'attaque génocidaire contre Israël le 7 octobre tout en ouvrant la porte à d'autres atrocités de ce type », a déclaré Netanyahu dans un communiqué.

Le Premier ministre israélien a souligné qu'il acceptait « la vision du président Donald Trump » sur le conflit et a « exhorté tous les dirigeants européens à faire de même ».

" La guerre peut prendre fin demain si tous les otages sont libérés , si le Hamas dépose les armes, si ses dirigeants meurtriers sont exilés et si Gaza est démilitarisée", a ajouté Netanyahu dans le communiqué. « Il s'agit d'une guerre de civilisation contre la barbarie. Israël continuera à se défendre par des moyens justes jusqu'à la victoire totale », a-t-il conclu.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, un radical et colon, s'est également montré indigné. Il a estimé que la France, le Royaume-Uni et le Canada « se sont moralement alignés sur une organisation terroriste » et a averti qu'ils « ne se plieront pas à cette hypocrisie morale, à cet antisémitisme et à ce parti pris ».

« Israël n’acceptera jamais l’établissement d’un État terroriste en son sein qui mettrait en danger son existence et menacerait l’avenir du peuple juif », a-t-il affirmé.

Lundi 19 mai, la France, le Royaume-Uni et le Canada ont menacé de prendre des « mesures concrètes » contre Israël si le gouvernement Netanyahu ne cessait pas ses « actions scandaleuses » dans la bande de Gaza et n'autorisait pas l'entrée de l'aide humanitaire.

« Nous ne resterons pas les bras croisés », ont déclaré Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney dans un communiqué conjoint, qualifiant également d'« intolérables » les « souffrances humaines » de la population civile de Gaza.

Ils ont également qualifié d'"insuffisants" les neuf camions d'aide humanitaire arrivés lundi en territoire palestinien, après un blocus de près de trois mois qui a laissé la population civile au bord de la famine.

"Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas les restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en représailles", ont-ils ajouté, soulignant leur soutien à une solution à deux États.

Les trois pays ont réitéré leur condamnation de l'attaque du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas et ont exigé du groupe terroriste la libération immédiate des otages qu'il détient.