Israël va fermer le principal poste frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie « jusqu'à nouvel ordre », selon l'autorité palestinienne en charge des points de passage.

Israël fermera le principal poste frontière entre la Cisjordanie occupée par Israël et la Jordanie à partir de mercredi « jusqu'à nouvel ordre », a déclaré mardi l'autorité palestinienne en charge des postes frontières et des frontières.

Opérations militaires israéliennes en Cisjordanie occupée. Photo : AFP
"La partie israélienne nous a informés de la fermeture du terminal d'Al Karameh à partir de demain, mercredi (...) et jusqu'à nouvel ordre, dans les deux sens", a indiqué dans un communiqué l'Autorité générale palestinienne des passages et des frontières, citant son président, Nazmi Muhanna.
La radio militaire israélienne a rapporté que cette décision avait été prise sur ordre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. La chaîne a demandé à la présidence si cette décision constituait une réaction à la vague de reconnaissances de l'État palestinien par plusieurs pays entre dimanche et lundi, mais n'a reçu aucune réponse.
Allenby a rouvert à la circulation lundi, selon le quotidien israélien Haaretz , après plusieurs jours de fermetures et de réouvertures par les autorités israéliennes, après que le conducteur d'un camion transportant de l'aide humanitaire a ouvert le feu sur des soldats au passage, tuant deux d'entre eux.
Jeudi 18 septembre, le chauffeur du camion a tué deux militaires, âgés de 68 et 20 ans.
Après l'attaque, les autorités israéliennes ont fermé ce poste frontière à l'aide humanitaire jusqu'à ce que l'enquête sur l'incident soit terminée, bien qu'il ait finalement été rouvert à la circulation régulière.
Le passage Allenby est la porte d'entrée vers le monde extérieur pour les Palestiniens de Cisjordanie occupée, qui ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire israélien ni à utiliser l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv.

Un Palestinien marche dans les rues de Cisjordanie. Photo : EFE
Cette décision isole davantage ce territoire palestinien, déjà en grande partie entouré d'un mur de barbelés érigé par Israël. Ce mur, tout comme l'occupation de la Cisjordanie, est illégal selon la Cour internationale de Justice, qui a ordonné à Israël de le démanteler.
Dimanche, face à la vague de reconnaissance de l'Etat palestinien (le même jour que le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie l'ont fait), Netanyahu a assuré qu'il donnerait sa « réponse » à ces actions à son retour en Israël après avoir participé à l'Assemblée générale de l'ONU.
Après que plusieurs pays ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine cet été, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a présenté une proposition pour qu'Israël annexe 82% de la Cisjordanie , une mesure que les médias israéliens pensent que le gouvernement Netanyahu pourrait prendre.
eltiempo