L'Iran a suspendu la loi obligeant les femmes à porter le hijab : une femme l'a retiré en direct en signe de libération

Le Service de sécurité nationale iranien a suspendu la mise en œuvre d'une loi controversée visant à imposer des sanctions plus sévères aux femmes qui ne portent pas le hijab, le voile islamique obligatoire, en public.

Cette décision, confirmée la semaine dernière par le président du Parlement iranien, Mohamed Bagher Ghalibaf, remplace une mesure approuvée l'année dernière par un parlement où règne une forte présence de députés extrémistes.

Selon l'agence de presse Europa, la nouvelle indique que le Secrétariat du Conseil suprême de sécurité nationale a notifié par écrit que « la loi sur le hijab ne sera pas promulguée pour le moment ».

Cette entité, l’organe décisionnel suprême du pays, dispose du pouvoir constitutionnel d’examiner les résolutions du Parlement et du gouvernement lui-même.

La loi en question prévoyait de lourdes sanctions pour les femmes qui ne couvraient pas leurs cheveux en public, notamment de lourdes amendes , la suspension des services publics et, en cas de récidive, des peines de prison.

Jusqu'à l'annonce de Ghalibaf, la réglementation était en cours de révision dans un climat de protestations et de méfiance envers le président réformateur du pays, Massoud Pezeshkian.

De son côté, le Parlement avait insisté sur son application inconditionnelle pour défendre les valeurs islamiques contre ce qu'il considère comme une « invasion culturelle de l'Occident ».

L'opposition au port obligatoire du hijab s'est intensifiée en Iran après la mort de Mahsa Amini à l'automne 2022. La jeune femme kurde iranienne est décédée des suites de blessures subies alors qu'elle était détenue par la police des mœurs, accusée d'avoir porté le foulard islamique de manière inappropriée.

Sa mort a déclenché des manifestations de masse sous le slogan « Femmes, Vie, Liberté » qui ont secoué le pays.

En guise de geste symbolique de libération, la militante française Henda Ayari a retiré son voile en direct dans l’émission « Salut les Terriens ».

Ayari a présenté cela comme un symbole de sa lutte personnelle contre l’oppression qu’elle a subie pendant des années sous le contrôle de son ex-mari et du salafisme.

GDA El Nacional (Venezuela)