Le point sur le conflit au Moyen-Orient, en direct | L'Iran lance deux nouvelles vagues de missiles contre Israël
L'image nous ramène au 22 septembre 2023, au siège des Nations Unies à New York. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou montre une carte du nouveau Moyen-Orient devant l'Assemblée générale. Il met en avant une sorte de route commerciale prolongée de l'Inde à l'Europe, avec Israël comme axe central. L'orateur, exultant, rappelle qu'au début du même mois, lors du sommet du G20 à New Delhi, le président américain Joe Biden, ainsi que d'autres dirigeants occidentaux, arabes et, bien sûr, indiens, avaient annoncé la création de ce corridor « visionnaire » qui relierait la péninsule arabique à Israël à l'ouest et à l'Inde à l'est par un chemin de fer et une ligne maritime. Tout cela dans le but d'établir une ligne d'approvisionnement directe en hydrocarbures, en biens divers et en technologies de pointe. Israël deviendrait le « carrefour entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe ». L'optimisme de Netanyahou était plus que justifié : quatre pays arabes – Bahreïn, le Maroc, les Émirats arabes unis et le Soudan – avaient signé les accords d'Abraham pour établir des relations diplomatiques avec Tel-Aviv. Ils rejoignirent ainsi l'Égypte et la Jordanie, qui continuèrent de coopérer avec la première sur les questions de sécurité et de lutte contre les courants arabes antisionistes. Au même moment, la presse israélienne évoquait un pacte imminent avec d'autres États du Golfe et, en premier lieu, une entente avec l'Arabie saoudite. Quelques semaines plus tard, comme chacun sait, les attentats du Hamas du 7 octobre eurent lieu, et rien ne fut plus jamais comme avant au Moyen-Orient.
EL PAÍS
