EXPLICATION : Les cinq enquêtes pour corruption qui inquiètent le Premier ministre espagnol

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EXPLICATION : Les cinq enquêtes pour corruption qui inquiètent le Premier ministre espagnol

EXPLICATION : Les cinq enquêtes pour corruption qui inquiètent le Premier ministre espagnol

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez est aux prises avec une série d'enquêtes judiciaires impliquant son entourage proche, dont son épouse, son frère et un ancien ministre des Transports. Voici un aperçu des affaires judiciaires qui perturbent l'un des dirigeants européens les plus anciens.

Épouse

L'épouse de Sánchez, Begoña Gómez, fait l'objet d'une enquête depuis avril 2024 pour corruption présumée et trafic d'influence en lien avec son travail à l'Université Complutense de Madrid.

Cette décision fait suite aux plaintes de deux groupes liés à l'extrême droite : « Manos Limpias » (Mains propres) et « Hazte Oír » (Faites entendre votre voix).

Elle est également soupçonnée de s'être approprié illégalement des logiciels financés par des entreprises privées et initialement destinés à l'université.

Interrogée au tribunal en décembre, la femme de 50 ans a déclaré qu'elle n'avait « rien à cacher ».

Le Parti socialiste a rejeté les accusations portées contre elle, les qualifiant de « campagne de diffamation » orchestrée par la droite.

Les manifestants portent une image de Begoña Gomez, l'épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez

Des manifestants brandissent une photo de Begoña Gomez, l'épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, devant le tribunal où elle a été interrogée dans le cadre d'une enquête sur des malversations présumées à Madrid. Photo : OSCAR DEL POZO/AFP.

Ancien ministre

L'ancien ministre des Transports de Sánchez, José Luis Ábalos, ancien membre de son cercle intime, fait également l'objet d'une enquête.

Il a été accusé d'avoir accepté des pots-de-vin pour des contrats d'achat de masques et d'autres fournitures médicales en 2020 pendant la pandémie de Covid-19.

Sánchez l'a démis de ses fonctions en juillet 2021 et il a été exclu du Parti socialiste en février 2024 lorsque l'affaire a éclaté. Il siège toujours comme député indépendant.

L'enquête, qui concerne également d'autres possibles contrats publics truqués, a pris une tournure dramatique jeudi avec la publication d'un rapport de police impliquant Santos Cerdán, numéro trois du Parti socialiste, dans cette affaire.

Cerdán, un associé de longue date de Sánchez, a démissionné de son rôle au sein du parti et de son poste de législateur en réponse.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez (à gauche) et l'ancien ministre espagnol des Transports José Luis Ábalos.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez (à gauche) et l'ancien ministre espagnol des Transports José Luis Ábalos. (Photo de PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

Frère

Le frère cadet du Premier ministre, David Sánchez, fait l'objet d'une enquête depuis 2024 pour détournement de fonds, trafic d'influence et fraude fiscale présumés suite à une plainte de Manos Limpias.

Le groupe l'accuse d'avoir utilisé l'influence de son frère pour obtenir un emploi dans le secteur public dans la province de Badajoz, dans le sud-ouest du pays, dirigée par les socialistes, et d'avoir perçu un salaire sans se présenter au travail - des allégations qu'il nie.

David Sánchez, le frère du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez
David Sánchez, frère du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, sera jugé pour corruption. Photo : Ministère de la Culture.

Fuites judiciaires

L'entourage du Premier ministre est également accusé d'avoir divulgué des informations aux médias pour des raisons politiques.

L'affaire en question est une affaire de fraude fiscale impliquant le partenaire d'Isabel Díaz Ayuso, présidente de la région de Madrid et figure de proue du Parti populaire, un parti conservateur d'opposition.

Alberto González Amador, un homme d'affaires, aurait proposé par courriel au parquet un accord de plaidoyer de culpabilité afin d'éviter un procès et une éventuelle peine de prison. Ce courriel a été divulgué à la presse.

Amador a accusé les procureurs d'avoir violé son droit à la vie privée et en octobre, la Cour suprême a ouvert une enquête sur le procureur général espagnol, Álvaro García Ortiz, accusé d'être à l'origine de la fuite.

La Cour suprême a déclaré lundi qu'il y avait suffisamment de preuves pour envoyer Ortiz, nommé par le gouvernement de Sánchez en 2022, devant un tribunal.

Ortiz a nié avoir divulgué des informations sur Amador, que ce soit personnellement ou par l'intermédiaire de son bureau.

Le procureur général d'Espagne, Alvaro García Ortiz

Le procureur général espagnol, Alvaro García Ortiz, arrive pour témoigner devant la Cour suprême de Madrid. (Photo : OSCAR DEL POZO / AFP)

Affaire Leire Díez

Leire Díez, membre du Parti socialiste, est accusée d'avoir mené une campagne de diffamation contre une unité de police qui enquêtait sur des allégations de corruption contre l'épouse, le frère et l'ancien bras droit de Sanchez.

Dans des enregistrements audio divulgués, elle semble offrir une clémence judiciaire à un commandant de police et à un homme d'affaires en échange d'informations potentiellement compromettantes sur les membres les plus haut placés de l'unité.

Elle a nié ces allégations, affirmant qu'elle effectuait des recherches pour un livre et ne travaillait ni pour le parti ni pour Sánchez. Elle a également démissionné du Parti socialiste au début du mois.

Leire Díez, ancienne membre du Parti socialiste espagnol (PSOE)

L'ancienne membre du Parti socialiste espagnol (PSOE), Leire Díez, s'exprime lors d'une conférence de presse à Madrid, le 4 juin 2025. (Photo de Thomas COEX / AFP)
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