"Je me suis souvenu de ma propre adolescence": François Berléand débarque dans la nouvelle saison du "Remplaçant" avec JoeyStarr sur TF1

On parle souvent de François Berléand comme du Stakhanoviste du cinéma français tant l’acteur de 73 ans a une filmographie longue comme le bras.
C’est bien simple, il faut scroller de longues minutes sur sa page Wikipedia pour faire défiler son long palmarès au cinéma, sur les écrans et sur les planches.
Un CV auquel il faudra rajouter sa participation à la troisième saison du Remplaçant qui arrive ce lundi sur TF1 et dans laquelle il campe Bernard Audoin, un responsable de parents d’élève atypique, qui oscille entre son intérêt et celui du lycée dans lequel sa petite fille est scolarisée.
Un établissement de Brest qui accueille un professeur de français remplaçant, Nicolas Valeyre, incarné par JoeyStarr.
"Même si la série a déjà deux saisons, comme on change de lycée à chaque fois, il y a comme une remise à zéro, lance François Berléand. Je connaissais la réalisatrice Stéphanie Murat car j’ai tourné avec son père, Bernard. Je n’avais pas la sensation d’arriver sur une machine inconnue, déjà lancée."
Pour incarner ce Bernard Audouin, grand-père au grand cœur qui va connaître une belle rédemption au fil des six épisodes, François Berléand a légèrement pioché dans son quotidien de papa de jumelles lycéennes.
S’imprégner de son histoire personnelle"Mes filles ont l’âge de l’actrice qui joue ma petite-fille dans la série, elles sont au lycée, en Première, je les ai vues passer par ce moment d’adolescence où l’on passe de l’enfance à une grande petite personne, c’est un moment charnière. Et puis je me suis souvenu de ma propre adolescence, tout ce qui se passait dans ma tête", poursuit-il.
Dans un casting relevé, François Berléand va retrouver une vieille connaissance: Clémentine Célarié. "On avait joué ensemble dans La Femme secrète en 1986 puis dans Le Siffleur et Le gendre idéal, elle a déjà été ma maîtresse de fiction plusieurs fois, rigole l’acteur. On était en terrain conquis tous les deux, d’autant que je suis très détendu sur un plateau, je ris en permanence, avec une vraie appétence pour le comique de répétition, c’est ma marque de fabrique."
Même s’il passe d’une pièce de théâtre à un film ou à un projet télévisuel en permanence, François Berléand a connu peu de rôles à récurrence à la télévision à l’exception de la géniale série Le Bureau, adaptation française de The Office. "J’avais adoré cette série mais on avait été programmé à une mauvaise case, pendant la Coupe du monde 2006 de football, et le public n’avait pas trouvé le chemin...", se souvient-il.
Récemment, il s’est envolé en Bulgarie pour y tourner un projet loufoque pour Simon Astier autour d’une parodie du Swat. "La force de police s’appelle NUS, mais on en parle constamment sous l’appellation la NUS... cela donne des jeux de mots, voulus, improbables, et il fallait réussir à garder son sérieux durant les scènes, c’était génial. Second degré avec un comique de répétition que j’adore."
Le César dans une chambre d’amiActeur depuis la fin des années 1970, Berléand aura attendu avant de devenir un comédien capable de tenir un premier rôle dans un film qui cartonne. "Mon idole avec Guillaume Canet a été un tournant pour le grand public mais avant cela j’avais eu un César en 2000 pour Ma petite entreprise qui arrivait après Le septième ciel et Romance, deux films importants dans mon parcours", rembobine-t-il.
Son César? Il trône dans une chambre d’ami de son domicile. "Il est sur la cheminée de la chambre d’ami, une pièce dans laquelle personne ne va et ne le voit", sourit-il.
Affable, joyeux, curieux, Berléand donne le sentiment d’être ouvert à tout et de n’avoir peur de rien. À l’exception des plans séquences. "C’est la seule chose, avec le théâtre car c’est sans filet, qui me terrifie. Surtout si vous devez intervenir en fin de plan séquence, quand tout le monde a parfaitement récité sa partition et là, vous arrivez en fin de boucle, et vous pouvez tout foutre en l’air, vous imaginez la pression?", lance-t-il en confessant qu’il a découvert la série Adolescence, sur Netflix, récemment, et que les quatre épisodes filmés en plan séquence et en temps réel l’ont justement secoué.
Var-Matin