Artistes gazaouis et soudanais exilés au Caire : «Le public veut mon histoire, mais sans le côté gore»

7h20. C’est l’heure à laquelle, dans la vie du photographe soudanais Hashim Nasr, a commencé la guerre. Et, simultanément, l’exil. En ce 15 avril 2023, il est en vacances à Alexandrie avec sa famille, quand il reçoit un appel de son oncle, qui lui annonce que les rebelles des Forces de soutien rapides (RSF) sont en train d’attaquer Khartoum. En un instant, les deux semaines de villégiature à la mer se transforment en expatriation à durée indéterminée. Et sa petite valise, remplie du strict nécessaire, en symbole du déracinement.
Dentiste de formation, photographe par passion, l’homme de 34 ans va alors transformer la douleur de son exil en puissance créatrice. Dans la cité méditerranéenne, 2 000 kilomètres en aval
Libération