Google veut que les IA aient enfin le beau rôle à Hollywood

Depuis des décennies, les metteurs en scène d’Hollywood, comme Stanley Kubrick, James Cameron ou Alex Garland, présentent l’intelligence artificielle (IA) comme un danger, susceptible de devenir une machine de guerre. Même le film relativement optimiste de Steven Spielberg, A.I. Intelligence artificielle [sorti en 2001], avait un côté sombre dans sa vision de l’avenir.
Désormais, Google – l’un des chefs de file de l’IA [avec l’outil d’IA générative Gemini] – aimerait que le débat cesse de tourner autour des technologies telles qu’on les voit dans 2001 : l’odyssée de l’espace, Terminator et Ex machina [réalisés respectivement par les trois cinéastes cités au début de cet article, en 1968, 1984 et 2015]. Pour ce faire, le géant de Mountain View, en Californie, finance des courts-métrages sur l’IA qui présentent cette technologie sous un jour moins cauchemardesque.
Cette initiative de Google, appelée AI on Screen [“L’IA à l’écran”], se fait en partenariat avec Range Media Partners, une société de production doublée d’une agence artistique, qui représente toutes sortes de clients dans le secteur du divertissement, y compris des acteurs et des scénaristes. Range produit les films.
Jusqu’à présent, deux courts-métrages ont reçu le feu vert pour le projet. L’un, intitulé “Sweetwater”, raconte l’histoire d’un homme qui visite le lieu où il a vécu enfant et découvre un hologramme de sa mère décédée, qui fut une célébrité. Michael Keaton va diriger le film et y jouer un rôle. Le scénario est de son fils, Sean Douglas. Le deuxième court-métrage, Lucid, suit un couple qui veut échapper à sa réalité étouffante et mise tout sur un appareil lui permettant de partager le même rêve.
“Il s’agissait de proposer des histoires qui ne soient pas de récits apocalyptiques sur l’IA, ce qui m’allait très bien, parce que je trouve qu’on en a trop vu”, explique Sean Douglas au Los Angeles Times.
“C’est sympa de voir des histoires plus… pas exagérément positives… mais entre les deux.”
Cette initiative intervient à un moment où de nombreux Américains sont mitigés à propos de l’IA. Une enquête de 2024 menée par l’université Bentley [dans le Massachusetts] et l’institut Gallup révèl
Courrier International