Jafar Panahi : « Quand les mollahs tomberont entre nos mains, qu’en ferons-nous ? »

Propos recueillis par Guillaume Loison
Publié le , mis à jour le
Le réalisateur iranien Jafar Panahi à Cannes, le 24 mai 2025. LAURENT HOU / HANS LUCAS VIA AFP
S’abonner permet d’offrir les articles à vos proches. Et pas que : vous pouvez les consulter et les commenter.
Abonné
Entretien Nous avons rencontré le cinéaste iranien, juste avant qu’il n’obtienne la Palme d’or pour « Un simple accident ». Il se livre avec la sérénité d’un vétéran de la dissidence et laisse poindre l’espoir que la République islamique qui le persécute depuis plus de deux décennies vit ses derniers feux.
Habitué de la sélection cannoise mais présent sur la Croisette pour la toute première fois, l’Iranien Jafar Panahi, rescapé des prisons du régime et palme d’or 2025 pour son film « Un simple accident », avait répondu au Nouvel Obs, à peine 24 heures avant son sacre. Le cinéaste nous a accordé un entretien passionnant sur la vie en Iran et les voies de la résistance.
Dans sa conception, « Un simple accident » apparaît comme un acte de rébellion plus frontal que vos œuvres précédentes, où vous vous jouiez des contraintes que le régime vous imposait. Est-ce votre premier film délibérément insurrectionnel ?
Je n’avais pas l’intention préalable de faire un film rebelle ou subversif. Mais le sujet d’« Un simple accident » appelle ce ton-là. Je ne pouvais pas tourner autre chose qu’un film sur les codétenus que je …
Article réservé aux abonnés.
Se connecterEnvie de lire la suite ?
Tous nos articles en intégralité dès 1€
ou
Le Nouvel Observateur