Jafar Panahi remporte la Palme d’or du Festival de Cannes pour « Un simple accident »

Posez votre question à la rédaction :
Non, avant Un simple accident, le film franco-iranien Le Goût de la cerise, réalisé par Abbas Kiarostami, avait remporté la Palme d’or, à Cannes, en 1997 (ex æquo avec L’Anguille, de Shohei Imamura).
C’est I’m Glad You’re Dead Now, de Tawfeek Barhom, qui a remporté la Palme d’or du court-métrage.
La production conte l’histoire de deux frères qui retournent sur l’île dont ils sont originaires, « où des secrets enfouis et des tensions pesantes les obligent à affronter un passé sombre qui les lie », selon le synopsis.
Son réalisateur est palestinien, et il a déjà joué dans des films comme La Conspiration du Caire (2022) et Les Fantômes (2024). I’m Glad You’re Dead Now est son premier court-métrage.




La cérémonie de clôture est effectivement relativement courte, après quinze jours de Festival. Certaines récompenses avaient été remises avant cette dernière cérémonie de samedi.
Par exemple, le prix Un certain regard, dédié aux découvertes, a été remis vendredi au Mystérieux Regard du flamant rose, premier long-métrage du Chilien Diego Céspedes, qui raconte comment un groupe de femmes transgenres survit dans un village isolé du désert chilien, où une mystérieuse maladie se propage.
Deux palmes d’honneur ont aussi été remises, au cours de la quinzaine, aux acteurs américains Robert De Niro et Denzel Washington.
Le cinéaste iranien de 64 ans, récompensé samedi de la Palme d’or, a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis quinze ans.
Après avoir remercié sa famille et ses équipes, Jafar Panahi s’est adressé « à tous les Iraniens, aux opinions différentes, en Iran et à travers le monde », leur demandant de « mettre tous les problèmes de côté ». « Le plus important est notre pays et la liberté de notre pays. Arrivons à ce moment, ensemble, où personne n’ose dire ce qu’on doit porter, ce qu’on doit faire ou non. »

- Palme d’or : Un simple accident, de Jafar Panahi
- Grand prix : Valeur sentimentale, de Joachim Trier
- Prix du jury : Sirat, d’Olivier Laxe et Sound of Falling, de Mascha Schilinski
- Prix de la mise en scène : Kleber Mendonça Filho, pour L’Agent secret
- Prix spécial : Resurrection, de Bi Gan
- Prix d’interprétation féminine : Nadia Melliti, pour son rôle dans La Petite Dernière, de Hafsia Herzi
- Prix d’interprétation masculine : Wagner Moura, pour son rôle dans L’Agent secret, de Kleber Mendonça Filho
- Prix du scénario : Jean-Pierre et Luc Dardenne, pour Jeunes mères
- Caméra d’or : The President’s Cake, de Hasan Hadi
- Palme d’or du court-métrage : I’m Glad You’re Dead Now, de Tawfeek Barhom
Habitué de la Croisette, le réalisateur iranien y a reçu la Caméra d’or pour son premier long-métrage, Le Ballon blanc (1995), avant de remporter le Lion d’or à Venise avec Le Cercle (2000).

Depuis sa condamnation, en décembre 2010 à six ans de prison ferme, pour propagande contre le régime, un an après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad (en juin 2009), il n’a cessé de contourner l’interdiction qui lui a été faite (entre autres), de tourner des films pendant vingt ans.

1 compte dès 7,99 €/mois
Sans engagement
- Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
- L’application La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
- Le quotidien en version numérique dès 13 heures
Il s’agit de la deuxième récompense décernée au film du réalisateur et scénariste brésilien.

Deux films ont été récompensés cette année par le Prix du jury.
En 2024, c’est le film Emilia Perez, de Jacques Audiard, qui avait reçu cette récompense.


Ce prix récompense le premier film d’un réalisateur. C’est la première fois qu’un film irakien était en compétition au Festival de Cannes.






Le Monde