Le jour où Brian Wilson est mort pour la première fois

Par Fabrice Pliskin
Publié le , mis à jour le
Brian Wilson sur la scène des Grammy Award à Los Angeles en février 2012. KEVIN WINTER / AFP
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Récit Brian Wilson est mort ce mercredi à l’âge de 82 ans. En 1967, le leader des Beach Boys, grand rival des Beatles et amateur de LSD, est un homme brisé. Mortifié par les prodiges de Paul McCartney, il s’enfonce dans les ténèbres de la dépression. Il ne retrouvera plus jamais son génie.
Et si Brian Wilson était mort, non pas en 2025, mais en 1967 ? En 1966, le fondateur des Beach Boys est plus vivant que jamais. Dieu californien de la mélodie et de l’harmonie, l’auteur qui aura donné au monde cent chefs-d’œuvre, comme « The Warmth Of The Sun », « Don’t Worry Baby », « Be With Me », « Caroline No », « Cool Cool Water », « Surf’s Up » (peut-être sa plus grande chanson), ce mécontemporain qui composa « I Just Wasn’t Made For These Times », ce symphoniste pop est au sommet de son art subtil et atrabilaire. Il a pris l’ascendant dans le duel qui l’oppose aux Beatles, avec le disque « Pet Sounds », considéré jusqu’à Londres comme le plus grand disque pop de tous les temps. Wilson a génialement rompu avec le surf rock qui a fait son succès. Gros d’innovation, d’émulation, de glockenspiel, d’electro-theremin, de sons de canette de Coca-Cola, d’amphétamines et de LSD, « Pet Sounds » se veut une riposte au disque « Rubber Soul » des Beatles, paru en décembre 1965.
A l’hôtel Waldorf, le Britannique Derek Taylor, ex-attaché de presse des Beatles devenu celui des Beach Boys, organise une audition de « Pet Sounds ». Parmi les invités, John Lennon et Paul McCartney. Les deux Beatles, béats d’admiration et d’attention, écoutent plusieurs fois les treize titres du disque. On dit que Lennon et McCartney seraient allés directement en limousines du Waldorf au studio EMI d’Abbey Road, où ils étaient en train d’enreg…
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