Le peintre David Simonetta explore l’univers de la banlieue

C’est une scène nocturne. D’abord, j’ai cru à une gigantesque piste d’autos tamponneuses. Au bord du stand, le forain se tient droit, l’air mi-détendu mi-concentré, la main gauche dans la poche, la droite tenant un micro. Il galvanise comme il peut les pilotes amateurs. À ses côtés, deux femmes, bras croisés ou poings sur les hanches, le regardent. Dans la lumière des néons violets et rouges, le mouvement circulaire de ce qui se joue sur la piste contraste avec les trois spectateurs statiques qui se tiennent côté nuit, à la frontière du monde de la rigolade, mais du mauvais côté de la frontière. Après quelques secondes, je m’efforce de mieux entrer dans la scène en regardant plus posément ses composantes principales, puis ses détails.
La Croıx