Les propriétaires transforment leur immeuble en un musée d'art de 4.500 m² à Menton (et il ouvre ses portes ce mercredi)

C’est une nouvelle page culturelle qui s’ouvre à Menton. Demain, le musée Marabini-Martac ouvre ses portes au sein du Grand Hôtel des Ambassadeurs, rue Partouneaux. Le couple italien Liana Marabini-Martac et Mauro Marabini, éditeurs, producteurs de films, mécènes et collectionneurs, a décidé de transformer l’hôtel, qu’il possède depuis 20 ans, en un musée de 4.500 mètres carrés. "La singularité du musée Marabini-Martac réside dans son concept d’exposition innovant: chaque salle est consacrée à un thème spécifique et accueille non seulement des œuvres d’art - peintures, sculptures, installations - mais aussi des livres et des manuscrits du XVe siècle à nos jours, dans un dialogue permanent entre les différentes formes d’expression artistique, peut-on lire dans le communiqué de presse. Cette approche multidisciplinaire permet d’approfondir le contexte historique, culturel et symbolique des œuvres exposées, offrant aux visiteurs une expérience immersive et engageante."
Illustrer la relation entre l’art et les modes de vieLa première exposition temporaire du lieu est intitulée "L’Art de vivre à travers les siècles". Il s’agit d’un voyage à travers peintures, sculptures, textes anciens et manuscrits dont l’objectif est d’illustrer la relation entre l’art et les modes de vie à travers l’histoire. Une visée ambitieuse, qui n’a pas pour autant fait reculer Liana Marabini-Martac, qui est par ailleurs responsable des mécènes des musées du Vatican pour le chapitre de Monaco et de la Côte d’Azur. Et toutes les autres galeries thématiques forment l’exposition permanente du musée, de la photographie au paysage, en passant par des affiches de cinéma ou encore une salle consacrée au bulldog anglais. On y trouve également une collection d’œuvres originales de Salvador Dalí qui ont servi à illustrer un livre d’Honoré de Balzac, Les Contes Drolatiques. Les œuvres d’art exposées couvrent dix siècles d’histoire, et même plus étant donné que certains objets datent de l’époque de la Mésopotamie et de l’empire romain.
"On y communie avec l’espace""L’originalité du musée est que l’on peut y revenir autant de fois qu’on veut et rester dans une pièce pour s’imprégner du lieu. On y communie avec l’espace", estime François Jacquot, président départemental de l’ordre national du Mérite des Alpes-Maritimes et vice-président de l’association en charge de la gestion du musée. "L’art crée la beauté, la beauté donne de l’espoir et peut changer le monde", affirme de son côté Liana Marabini-Martac.
La Monégasque souligne au passage que le musée a été créé sans la moindre participation de l’État français. "Nous trouvons que nous sommes plus libres d’exposer ce qu’on veut en finançant nous-mêmes à 100%. Trop de monde pèse sur l’État français, qui est très généreux. Nous sommes des invités dans ce pays, donc nous laissons l’État pour les Français, c’est notre déontologie."
Le musée Marabini-Martac prévoit trois expositions temporaires par an, longues de trois mois chacune. Le dernier étage du bâtiment reste, lui, consacré à de l’hôtellerie de luxe, réservé aux clients qui travaillent dans le milieu artistique. Chaque suite est une galerie d’art dédiée à un personnage, parmi lesquels on retrouve l’inévitable Jean Cocteau.
Nice Matin