Marc’O, auteur, metteur en scène et touche-à-tout de la scène artistique, est mort

Metteur en scène, cinéaste, écrivain, fondateur de revues, théoricien, chercheur, Marc’O est mort le 11 juin, à Paris, à l’âge de 98 ans. Son nom ne dira rien aux générations Y, Z ou alpha. Il est pourtant de ceux qui se faufilent en catimini dans les conversations, dès lors que ces dernières évoquent la scène artistique underground et disruptive de la seconde moitié du XX^e siècle.

Autour de cette figure moins discrète qu’il n’y paraît surgit une foule d’artistes dont la liberté d’être a été une constante. Jean Cocteau, Jean Eustache, Bernardo Bertolucci, Bulle Ogier, Pierre Clémenti, Jean-Pierre Kalfon, Catherine Ringer, Yves Klein : pas un d’entre eux qui n’ait eu affaire, de près ou de loin, aux audaces de Marc’O. L’homme agrège l’effervescence d’une époque où la culture, qui s’inventait à brûle-pourpoint au théâtre, au cinéma, en littérature ou en poésie, le faisait de préférence à la marge plutôt qu’au cœur des institutions.

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