Sautez à pieds joints dans les univers fantastiques du musée Louis de Funès à Saint-Raphaël

Pour le frisson... et pour le rire! Louis de Funès a longtemps fasciné pour son jeu, son art du burlesque, son talent de comédien, son génie et son humour... Mais peu savent qu’il entretenait également une grande fascination pour le fantastique et la science-fiction. C’est cet aspect de sa personnalité qui est mis en avant à partir d’aujourd’hui, dans une exposition au sein du musée appelée Les Univers fantastiques.
Le musée, pour l’occasion, s’est fait prêter des pièces de grande valeur à ce sujet. "Le musée du Cinéma et de la miniature de Lyon nous propose ainsi quelques créatures que le grand public va rapidement reconnaître (lire ci-dessous). Quant au musée de la Gendarmerie et du cinéma, de Saint-Tropez, il nous fait l’honneur d’un prêt exceptionnel avec un bras d’extraterrestre issu du film Le Gendarme et les extra-terrestres, s’est réjouie Nora Ferreira, directrice du musée raphaëlois. Derrière ce bras, on diffuse les extraits de tout ce qui est fantastique dans l’univers de Louis de Funès. Par cette exposition, on se rend compte que dans le cinéma français, à partir des années 70/80, on avait des aliens ou des extra-terrestres qui étaient enfin gentils !"
"Cela en comparaison aux années 50/60, surtout aux États-Unis, où l’alien représentait une métaphore de la menace communiste et du péril nucléaire, commente Laurent Silvestrini, critique cinéma pour le magazine L’écran fantastique*, dont le savoir-faire, notamment pour l’écriture des textes, a été nécessaire pour cette exposition. Et donc, comme l’a dit Nora Ferreira, grâce à Louis de Funès, on commence à avoir une évolution à la fin des années 70 avec des extra-terrestres plus "gentils" comme dans La Soupe aux Choux. Louis de Funès est fasciné par la nouvelle génération des années 70 comme Steven Spielberg: il apprécie Les Dents de la mer en 1975, puis Rencontres du troisième type en 1977. Louis de Funès est fasciné par ce jeune réalisateur qui monte. Et veut faire sa propre version de Rencontres du troisième type : ça donne, dans un premier temps, Le Gendarme et les extra-terrestres en 1979. Alors certes, la soucoupe est ce qu’elle est, mais c’est sa propre lecture - et son hommage - à Rencontres du troisième type."
Par ailleurs, peu de gens le savent, mais "Louis de Funès était aussi admirateur du cinéma expressionniste allemand. Il se repassait d’ailleurs souvent un de ses films de chevet, Nosferatu le vampire, qui est un des premiers films fantastiques de l’histoire, en 1922."
Louis de Funès, dans beaucoup de ses films, propose ainsi une vision personnelle du fantastique, marquant ainsi des générations de réalisateurs par la suite. La nouvelle exposition invite ainsi le visiteur à un voyage qui permmet de découvrir une facette souvent insoupçonnée de De Funès, à travers sa riche filmographie vue ainsi sous un autre aspect. Trois univers, à l’intérieur du musée, jalonnent le parcours : la trilogie de Fantomas d’abord, avec ses gadgets futuristes, ses masques très réalistes et son sous-marin secret, faisant écho aux films d’agents secrets d’alors, et à mi-chemin entre l’anticipation et la comédie.
Le deuxième univers invoque la vie extra-terrestre avec poésie, nostalgie et burlesque - La Soupe aux choux, Le Gendarme et les Extra-terrestres comme un clin d’œil à la SF américaine des années 50.
Et enfin un troisième univers, avec Hibernatus, où le fantastique et le comique ne font qu’un, où la technologie et la comédie forment un duo gagnant... Une vraie signature Louis de Funès!
"Il s’intéressait à tout ce qui se faisait autour de lui, il analysait les évolutions de son temps. On voulait ainsi lui rendre hommage d’une différente manière avec cette nouvelle exposition", expriment en chœur Nora Ferreira et Laurent Silvestrini.
*Retrouvez plus en détail ce sujet sur De Funès et le fantastique avec un grand reportage sur la série Fantomas dans l’édition mai-juin 2025 du magazine l’écran fantastique. Musée Louis de funès, rue Jules-Barbier, face à la gare SNCF, à Saint-Raphaël. Exposition d’une année, du 23 mai 2025 au 31 mai 2026.
Téléphone : 04.98.11.25.80 ou site web: www.museedefunes.fr
Tarifs: 7 euros adulte, 4 euros pour un groupe, gratuité moins de 18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi.Var-Matin