A Lidl, une nouvelle grève illimitée pour demander des «conditions de travail décentes»
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Le conflit social chez Lidl ne faiblit pas. L‘intersyndicale (CFDT, CGT, CFTC et FO) invite ce lundi 12 mai les salariés du distributeur Lidl à faire grève «tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches». Les représentants des salariés entendent ainsi dénoncer une «augmentation exponentielle de la charge de travail» qui «ruine (leur) santé», et «contre l’obligation du travail le dimanche et les jours fériés». Ces organisations syndicales dénoncent aussi «une baisse massive des effectifs».
Lidl compte environ 46 000 salariés dans 1 600 magasins en France. L’Unsa, premier syndicat du groupe, n’est pas signataire de ce tract appelant à une grève perlée. Le discounter d’origine allemande connaît un début d’année chahuté par un contexte social tendu. Depuis «neuf mois» et l’arrivée de John-Paul Scally à la présidence de Lidl France, «il n’y a plus de dialogue social», déplorait Christophe Lefevre, délégué CFTC, dans Libération, le 12 mars dernier.
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Début février, la CFDT, la CGT, la CFTC, FO, ainsi que la CFE-CGC avaient déjà appelé à la grève pour des motifs semblables et pour demander une augmentation des salaires. Assez suivie, elle avait été suspendue au bout de quatre jours et avait ouvert une série de négociations.
«Grâce à votre engagement sans faille et votre présence massive sur les piquets de grève, la direction a enfin entendu le malaise des salariés de Lidl», avaient écrit aux personnels du distributeur les organisations signataires, le 10 février.
Finalement, la réunion du 14 février «n’a absolument rien donné», de l’avis de Christophe Pierre, délégué CFDT et le climat social s’est de nouveau tendu chez Lidl France, mi-mars. Le 10 mars, une petite vingtaine d’élus s’est déplacée devant les grilles – closes – du siège social de l’entreprise, à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), pour s’exprimer dans la presse en vue des prochaines étapes de discussion.
Une autre réunion entre la direction et les syndicats du géant du discount s’est tenue deux jours plus tard, mais là encore infructueuse. Ce nouvel appel à la grève montre bien qu’après plusieurs mois de conflit, les points de vue entre la direction et les représentants des employés continuent à diverger.
Libération