Altice en passe de conclure un accord pour alléger sa dette de 8,6 milliards d'euros
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Le groupe Altice France, maison mère de l'opérateur SFR, est proche d'un accord avec ses créanciers pour réduire sa dette de 8,6 milliards d'euros pour atteindre 15,5 milliards d'euros, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de presse.
L'accord, dont le nombre et l'identité des signataires n'ont pas été dévoilés, prévoit en contrepartie une entrée des créanciers au capital d'Altice, à hauteur de 45% des parts du groupe, selon cette même source.
La dette du groupe, qui s'élevait au troisième trimestre 2024 à 23,7 milliards d'euros, verra également ses échéances de paiement repoussées entre 2028 et 2033. Les autres détails du projet d'accord n'ont pas été précisés.
Ces négociations interviennent après un long bras de fer avec les créanciers lancé début 2024.
Le groupe avait alors affiché l'objectif de réduire sa dette "bien en-dessous" de 4 fois son excédent brut d'exploitation, alors que ce ratio était de 6,4. Selon les termes de l'accord en passe d'être conclu, ce but devrait être atteint.
En janvier et après des propositions non acceptées par les créanciers, Altice France avait fait une nouvelle proposition sur la réduction de sa dette, qui comprenait notamment un versement de 2,6 milliards d'euros aux créanciers.
Le groupe de Patrick Drahi, qui n'est plus coté en Bourse depuis 2021, connait depuis plusieurs années des difficultés, liées au poids de sa dette, à une baisse du nombre de ses abonnés SFR, et un scandale de corruption impliquant le dirigeant de sa filiale portugaise et co-fondateur du groupe.
Avec un objectif affiché de désendettement sur l'exercice 2024, le groupe s'est aussi délesté de plusieurs de ses filiales et activités. En 2024, Altice a ainsi cédé son activité médias, qui incluait BFM et RMC, sa filiale Teads, spécialisée dans la publicité en ligne, des centres de données, ses parts de La Poste Mobile et ses parts du groupe de télécommunications britannique BT.
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