Au Japon, des vacances pas comme les autres

Afin de pousser leurs employés à se reposer, certaines entreprises nippones introduisent des congés “loisirs” aux concepts originaux, pour aller à la pêche ou assister à un salon du manga. Une idée qui pourrait devenir un atout pour améliorer le recrutement de nouveaux employés, décrypte le quotidien “Nihon Keizai Shimbun”.
“Dans mon emploi précédent, je n’avais pas de sentiment d’appartenance à mon entreprise, confie Tomoki Tanaka. Et pour cause, nous ne nous discutions presque pas.” Cet homme de 29 ans est arrivé en février 2024 dans la société informatique Artwize, située dans le centre-ville de Tokyo. Il a de nombreux passe-temps, comme les cartes Pokémon ou le camping. “[Si j’ai choisi Artwize], c’est parce que je pourrai échanger avec des collègues qui partagent les mêmes centres d’intérêt”, continue-t-il.
Au bout de deux mois dans l’entreprise, il a organisé un championnat interne de cartes Pokémon avec une dizaine de salariés. Même le directeur général de l’entreprise, Takayasu Mukai, y a volontiers participé, alors qu’il était novice. Une session d’explication des règles par Tomoki Tanaka a suffi. Tous ont joué en mettant de côté le statut de chacun, et l’employé a même donné à son chef le surnom affectueux de “Mucchi-san”, à la place de Mukai-san (“M. Mukai”).
L’entreprise Artwize a introduit les congés pour loisirs en 2022. Elle accorde un jour par an, et verse une prime mensuelle de 3 000 yens [18 euros] maximum. Elle était dans le rouge l’année précédente, et 30 % de ses salariés sont partis. Le recrutement devenait difficile. Et c’est
Courrier International