«Ça ne fera que renforcer la Chine» : les dirigeants du G7 pressent Trump de mettre fin à sa guerre commerciale
Réunis au Canada, les dirigeants des plus grandes démocraties industrialisées se sont entretenus avec le président américain pour le convaincre d’atténuer les barrières douanières.
Les dirigeants du G7, réunis au Canada, ont tenté lundi avec plus ou moins de succès de désamorcer les attaques commerciales de Donald Trump. Le président américain a bouleversé le commerce mondial depuis son retour en imposant des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux États-Unis. Un niveau qu'il menace régulièrement de relever.
Plusieurs participants ont exhorté Donald Trump à mettre fin à cette guerre commerciale le plus rapidement possible, a expliqué à la presse un haut fonctionnaire du gouvernement allemand : «Ils ont fait valoir que ce différend affaiblit les économies du G7 et, à terme, ne fera que renforcer la Chine.»
Lors de leur rencontre bilatérale lundi pendant le G7, qui se déroule dans les Rocheuses canadiennes, Donald Trump et le premier ministre britannique ont confirmé qu'ils s'étaient mis d'accord sur les points finaux de leur entente annoncée en mai. «Je les aime bien. C'est la protection ultime», a déclaré Donald Trump à la presse à l'issue de sa rencontre avec Keir Starmer. Mais lorsque le président américain Donald Trump a ouvert un dossier pour présenter les documents signés, ils ont glissé et se sont répandus sur le sol. «Oups, désolé pour ça», a-t-il dit alors que Keir Starmer se démenait pour rassembler les feuilles détachées et les remettre dans le dossier.
La question commerciale a aussi été abordée avec l'hôte du sommet, le Canada, pays dont l'économie est largement interconnectée avec celle de son voisin et qui ressent donc déjà fortement les effets de la guerre douanière lancée par les États-Unis. Selon le gouvernement canadien, les deux pays ont promis de se revoir dans la semaine pour poursuivre des négociations qui pourraient aboutir à un accord dans les 30 jours.
Du côté des Européens, la situation semblait moins claire. Toutefois, Ursula von der Leyen a indiqué sur X après une rencontre avec Donald Trump que les équipes du gouvernement américain et de l'exécutif européen allaient «accélérer le travail en vue d'un accord (commercial) juste et bon.» Cette dernière avait estimé dans la matinée que «les droits de douane, quels que soient ceux qui les fixent, sont en fin de compte une taxe payée par les consommateurs et les entreprises dans leur pays».
Mardi, ce sera au tour de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum d'avoir une rencontre en tête-à-tête avec Donald Trump. Le Mexique est l'un des pays les plus touchés par les taxes douanières de Donald Trump, car 80% de ses exportations se dirigent vers les États-Unis, son principal partenaire commercial. Les deux pays sont liés par l'accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), qui inclut également le Canada.
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