Cdiscount : la répression des fraudes inflige 2,1 millions d’euros d’amende au commerçant en ligne

Le commerçant en ligne Cdiscount s’est vu infliger 2,1 millions d’euros d’amende par la répression des fraudes pour des « retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs », a indiqué vendredi 8 août la DGCCRF sur son site Internet.
Le contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) « porte sur l’année 2019, il y a donc six ans », a affirmé Cdiscount dans une réaction transmise.
« Depuis, les directions de Cnova (holding détenue par Casino, à qui appartient Cdiscount, NDLR) et du groupe Casino ont changé », a précisé le commerçant, assurant avoir « réalisé un changement en profondeur de ses systèmes d’information » et de ses « processus » pour gagner en « agilité et en rapidité dans la remédiation ».
En début de semaine, Fnac Darty s’est vu infliger 3,9 millions d’euros d’amende, également en raison de « retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs ».
Problème récurrent, ces retards de paiement interentreprises ont encore augmenté en 2024, et se sont dégradés « de manière significative en France », repassant « au-dessus de la moyenne européenne », avait indiqué début juillet la Banque de France, avec un retard moyen de 13,6 jours l’an dernier.
« Seules 50 % des grandes entreprises paient aujourd’hui sans retard. En l’absence de ces retards, les PME auraient bénéficié de 15 milliards d’euros de trésorerie supplémentaire en 2024 », avait précisé la Banque de France.
Face à ce qui constitue parfois des trous conséquents dans la trésorerie de certaines PME, le montant maximal actuel de l’amende est jugé insuffisamment dissuasif par l’exécutif.
Mi-juillet, le premier ministre, François Bayrou, a annoncé qu’il souhaitait durcir les sanctions en imposant aux entreprises qui tardent à régler leurs partenaires commerciaux une punition financière pouvant aller « jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires », afin de « mettre fin à des pratiques qui fragilisent notre tissu économique ». Les médiateurs de l’entreprise et du crédit s’étaient également prononcés plus tôt dans l’année en faveur d’une telle mesure.
La Croıx