Chauffage, vêtements, transport... De quoi se privent les Français en situation précaire?

On en sait plus sur les difficultés financières des Français et ce dont ils se privent. On utilise souvent le taux de pauvreté pour mesurer les difficultés financières des Français. Ca consiste à compter le nombre de Français qui vivent avec moins de 50% du revenu médian, soit 1.014 euros. Il y en a environ 5 millions.
Mais imaginez un pays avec que des riches, il y en aura toujours des gens sous ce seuil des 50%, qui seront considérés comme pauvres alors qu’ils n’ont aucune difficulté financière. Ce que mesure l’Insee dans un travail qui vient de paraître, c’est beaucoup plus riche d’enseignement : ce sont les privations réelles dont souffrent les Français.
En 2024 nous dit l’Insee, 13% de la population vivant dans un logement ordinaire soit 8,6 millions de personnes, sont en situation de privation matérielle et sociale, c’est plus que la moyenne 2013-2020.
C'est à dire qu'ils ne sont pas capables d'assumer au moins 5 des 13 grands postes de dépenses identifiés par l'Insee (logement, alimentation...)
Il y a donc de plus en plus de Français qui sont incapables de faire face par exemple à une dépense imprévue de 1.000€: 28.5%. Ce sont des Français qui ne sont pas capables de se chauffer correctement (11.5%, soit deux fois plus qu'en 2014), de payer des vêtements neufs, payer son crédit ou son loyer en temps et en heure, se payer une nouvelle voiture font également partie des critères retenus qui se dégradent
En revanche, il y a moins de Français qui ne sont pas dans la mesure de se payer une semaine de vacances (21% contre 25% en 2014), à avoir une activité de loisir régulière ou d'avoir
Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale vient de publier une étude qui identifié trois principales raisons à la déconnexion entre l'évolution du chômage et celle de la pauvreté: certains des emplois créés n'ont pas entraîné de sortie de la pauvreté, la dégradation de la situation des inactifs retraités ou invalides, et un niveau de vie des ménages les plus modestes qui a moins progressé que le seuil de pauvreté monétaire.
RMC