Derrière la mobilisation du Relais, toute la filière textile de l’Économie social et solidaire en danger

La collecte du Relais a repris le 24 juillet dernier, après l’obtention d’une hausse de la contribution financière de l’éco-organisme Refashion. La coopérative d’insertion est loin d’être la seule confrontée à des difficultés financières. En creux, c’est bien toute la filière textile de l’économie sociale et solidaire qui est en danger. En cause : la surproduction de textiles, augmentant par ricochet le nombre de vêtements à trier pour ces acteurs.
L’entrebâillement du point de collecte dégorge de vêtements. Empilés en cascade, certains menacent de chuter. D’autres gisent déjà à même le sol. Mickael, chauffeur-collecteur employé par Le Relais, ouvre le conteneur. Sans surprise, 250 kilogrammes de textile sont à ramasser.
Situé au cœur d’un quartier résidentiel de Dugny (Seine-Saint-Denis), ce point d’apport volontaire n’a d’ordinaire pas le temps de déborder : les salariés du Relais y passent deux à trois fois par semaine. Cette situation inhabituelle est due à l’arrêt de la collecte par l’entreprise entre les 15 et 24 juillet derniers. Cela faisait deux semaines que le conteneur n’avait pas été vidé. La coopérative d’insertion voulait ainsi faire pression pour obtenir la revalorisation de la rétribution versée aux opérateurs de tri de la filière par l’éco-organisme Refashion, jugée insuffisante.
Sur chaque vêtement acheté en France, trois centimes d’écotaxes sont prélevés au...
L'Humanité