Escroqué par une fausse petite amie générée par l’IA, un homme en Chine perd 26 000 euros
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L’amour rend aveugle ? Surtout quand il est généré par l’IA. À Shanghai en Chine, un homme a perdu plus de 26 000 euros, après avoir été escroqué par une petite amie fictive, générée par intelligence artificielle, selon le média d’Etat chinois CCTV. La victime a transféré près de 200 000 yuans (environ 26 250 euros) sur ce qu’il pensait être le compte bancaire de sa petite amie. Selon la chaîne chinoise, la victime n’a «jamais rencontré en personne» sa petite amie supposée.
Les malfaiteurs, qui ont utilisé un logiciel d’IA générative pour fabriquer les fausses vidéos et photos, avaient convaincu l’homme qu’elle avait besoin de fonds pour ouvrir une entreprise et aider un proche à payer des frais médicaux. Ils ont même créé de faux rapports médicaux et une carte d’identité fictive pour crédibiliser leur stratagème. Une vidéo diffusée par CCTV montre des photos d’une femme dans différentes situations, posant avec une palette de peinture ou dans une rue d’une ville.
Cette affaire rappelle celle d’Anne, arnaquée par un faux Brad Pitt, révélée par l’émission de TF1 «Sept à huit». La quinquagénaire avait perdu 830 000 euros, après avoir été contactée par un compte sur Instagram se présentant comme la star américaine. Pendant un an et demi, les escrocs ont généré des «deepfakes» à l’aide de l’IA pour se faire passer pour Brad Pitt et demander à la femme des sommes d’argent de plus en plus importantes. Après avoir divorcé de son mari et viré la quasi-totalité de sa prestation compensatoire perçue, elle a vendu sa maison et ses meubles.
Après avoir finalement porté plainte, elle a tenté de se suicider à trois reprises et a été hospitalisée à sa demande dans une clinique spécialisée, pour dépression sévère. Après l’enquête ouverte par la brigade financière le 16 janvier dernier, les «brouteurs», ces escrocs localisés en Afrique de l’Ouest, auraient été identifiés selon l’avocate de la victime. Depuis la création des réseaux sociaux, ces malfaiteurs se font passer par des célébrités et jouent avec les sentiments de leurs victimes. L’émergence de l’IA capable de générer des images, des vidéos et des textes convaincants donne lieu à des escroqueries de plus en plus sophistiquées.
Libération