Faut-il une TVA sociale en France? "Tout le monde en bénéficiera", assure le patron du Medef

Vers le retour d'une "sorte de TVA sociale"? Emmanuel Macron a évoqué l'idée dans son interview fleuve accordée à TF1 la semaine dernière. "Le travail doit mieux rémunérer", avait lancé le président de la République, qui souhaite une baisse des cotisations avec, en contrepartie, une possible hausse des taxes de la consommation. Une façon -sans la citer- de remettre sur la table la piste de la TVA sociale pour baisser les charges.
Le patron du Medef, Patrick Martin y est plutôt favorable. Invité de RMC ce mardi 20 mai, même s'il la nommerait plutôt "TVA pour l'emploi et la compétitivité".
"Je suis d'autant plus d'accord que j'avais proposé ça dès l'été dernier, à l'époque dans une forme d'indifférence générale. Je me réjouis que ça crante dans le débat public", jubile-t-il.
"Je suis tout à fait favorable à ce qu'on aligne le financement du système de sécurité sociale vers la fiscalité", poursuit-il.
"On doit générer de la croissance, et tout le monde en bénéficiera", assure-t-il, tant au niveau de la compétitivité, des exportations, et des salaires nets. Il appuie son argument en citant l'exemple de l'Allemagne qui a augmenté la TVA sans trop d'impact sur l'inflation. "L'économie digère ça assez rapidement", promet-il, concluant que c'est "vertueux dans tous les sens".

Il rappelle que le "moral des troupes chez les entrepreneurs n'est pas très bon", citant une enquête interne où 84% des adhérents du Medef sont inquiets des perspectives actuelles". Toutefois, il trouve que les investissements annoncés à l'occasion de Choose France "envoie des messages très positifs aux investisseurs étrangers" même s'il estime qu'il faut prendre en compte les entreprises du territoire français.
7 ans après avoir affirmé à un demandeur d’emploi qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail, Emmanuel Macron est revenu lundi sur cette phrase qui avait fait polémique, et assume: "La France n'avancera que par le mérite et le travail", a-t-il répondu à un salarié qui l'appelait à "faire travailler les fainéants".
"Il y a 450.000 emplois qui ne trouvent pas preneur alors que le chômage augmente", confirme Patrick Martin ce mardi sur RMC, qui ne parlerait en revanche pas de "fainéants", "même s'il en existe", juge-t-il.
RMC