Fruits, légumes, aromates : quand l'agriculture en ville devient fertile

Sur les toits de l'opéra Bastille (Paris) se cache un potager : 2 500 m² où poussent ce printemps fèves, fraises, pommes de terre et aromates. "Finalement, on est un peu déconnecté de la ville et de son ambiance un peu bruyante", se réjouit Arnaud Boudon, le maraîcher. 800 kilos de légumes et de fleurs sont ici récoltés chaque année, vendus à des épiceries et des restaurants. Le potager apporte également de la biodiversité en ville et un îlot de fraîcheur.

Une fois par semaine, les légumes sont vendus et livrés dans un restaurant situé à 7 minutes de l'opéra. Le circuit court est assuré pour le cuisinier, Baptiste Day, le tout à un prix abordable.

Les particuliers s'y mettent également en cultivant sur leur balcon. Les municipalités, elles, suivent la tendance. À La Rochelle (Charente-Maritime), un rond-point a ainsi été transformé en potager. Une dizaine de variétés est cultivée entre les voitures. Les particuliers sont autorisés à se servir de temps à autre. L'essentiel de la production, 1,5 tonne en 2024, est reversé à des associations caritatives. "Ça permet de rapprocher le producteur et le consommateur", se réjouit également Chantal Vetter, l'adjointe au maire en charge de la nature en ville.

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