La Maison-Blanche change ses règles et choisira désormais les journalistes avec un accès privilégié à Trump
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L’administration Trump est en plein conflit avec l’agence Associated Press, privée d’accès au Bureau ovale et à l’avion présidentiel après son refus d’utiliser l’appellation «Golfe d’Amérique».
Passer la publicitéEn plein conflit avec Associated Press (AP), la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a annoncé un changement des règles d’accès de la presse lundi 24 février. L’administration Trump rompt avec un système établi depuis des années et géré par les médias eux-mêmes au travers de l’Association des correspondants à la Maison-Blanche. Elle a indiqué que le pool, le petit groupe de journalistes ayant un accès privilégié au président, admis par exemple dans le Bureau ovale ou dans son avion, serait ouvert à de nouveaux médias désormais choisis par l’exécutif américain.
L’agence AP est interdite d’accès au Bureau ovale et à l’avion présidentiel officiel, Air Force One, pour son refus de se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé en «Golfe d’Amérique», par un décret signé par Donald Trump. Elle a engagé un recours en référé contre Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Taylor Budowich, un de ses adjoints, et Karoline Leavitt, porte-parole de Donald Trump. Recours rejeté lundi 24 février par un juge fédéral, qui ne s’est toutefois pas prononcé sur le fond du litige.
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La Maison-Blanche s’est félicitée de cette décision, réaffirmant dans un communiqué que l’accès au Bureau ovale et à Air Force One était «un privilège accordé aux journalistes, par un droit». «Il s’agit de la plus transparente administration de l’Histoire» américaine, a-t-elle assuré. Donald Trump s’en est vivement pris le 20 février à AP, la qualifiant d’«organisation de gauche radicale».
AP invoque le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et d’expression. «La presse et tous les citoyens des États-Unis ont le droit de choisir leurs propres mots et de ne pas faire l’objet de représailles de la part du gouvernement», selon l’agence qui met en garde contre «une menace pour la liberté de chaque Américain».
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