La moitié des prestations à domicile ne seraient pas déclarées

Alors que Bercy envisage de supprimer ou réduire le crédit d’impôt pour certaines prestations, une étude met en garde contre une possible remontée du travail au noir.
Passer la publicité Passer la publicitéFaites ce que je dis, pas ce que je fais. Une écrasante majorité de Français (93 %) a beau avoir conscience qu’un salarié non déclaré est privé de ses droits à la retraite, à l’assurance-maladie ou au chômage, 48 % des prestations à domicile seraient réalisées au noir en 2025, selon une étude menée par .becoming pour Oui Care, numéro un des services à domicile en France.
Le chiffre est en légère baisse de 4 points depuis 2022. De fortes disparités persistent néanmoins : la garde d’enfants et l’accompagnement de personnes âgées à domicile, notamment, enregistrent une forte baisse du travail dissimulé, de -12 et -11 points en trois ans, car les professionnels déclarés sont jugés « plus fiables et adaptés à des besoins récurrents ». En revanche, le ménage ou le bricolage, souvent plus ponctuels ou considérés comme moins techniques, restent encore largement non déclarés.
Ces chiffres sont opportunément publiés alors que Bercy cherche désespérément des économies. Et le toilettage de la niche fiscale sur les prestations à domicile, qui devrait coûter 6,8 milliards d’euros à l’État cette année, fait partie des options sur la table. La ministre chargée des comptes publics, Amélie de Montchalin, a certes garanti que le crédit d’impôt pour la garde d’enfants ou l’accompagnement des personnes âgées ne serait pas supprimé, elle n’exclut pas de réviser le périmètre ou d’abaisser le taux de remboursement pour d’autres fonctions. Ce qui conduirait à une remontée du travail au noir, estiment 84 % des sondés.
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