Les États-Unis doivent se ressaisir, la Chine est en passe de gagner la course à l’IA

Dans les colonnes du “New York Times”, l’ancien patron de Google Eric Schmidt alerte avec une experte de la Chine, Selina Xu, sur les avancées du pays dans les technologies de pointe, en particulier l’intelligence artificielle. Ils mettent tous deux en garde Washington : loin de les freiner, les restrictions sur les exportations ont dopé les efforts chinois.

Dessin de Tom paru dans Trouw, Amsterdam.

Les dirigeants chinois ne semblaient pas vraiment saisir tout le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) en juillet 2023, lorsque l’un de nous, Eric, les a rencontrés à Pékin avec [l’ancien secrétaire d’État américain] Henry Kissinger. Mais dix-neuf mois plus tard, lorsque Selina est retournée en Chine, l’optimisme était palpable.

Toutes les conversations tournaient autour de DeepSeek et des chatbots IA. Les rues bourdonnaient de voitures électriques et des applis proposaient de livrer des repas par drone. Les robots d’Unitree Robotics ont dansé et fait tournoyer leurs foulards sur scène pour le Spring Festival Gala, l’émission télé la plus regardée en Chine, propulsant l’entreprise chinoise sous le feu des projecteurs.

Voilà le pays auquel nous avons affaire. La Chine a rattrapé les États-Unis, voire commencé à les dépasser, dans plusieurs domaines technologiques, notamment l’intelligence artificielle. Pékin a désormais une réelle avance dans sa manière de diffuser, de commercialiser et de fabriquer des produits et services technologiques. Or l’histoire montre que les premiers à adopter et à diffuser une technologie sont généralement les gagnants.

Il ne faut donc pas s’étonner des fermes mesures de rétorsion prises par la

Eric Schmidt et Selina Xu

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The New York Times (New York)

Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).

Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.

Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.