MaPrimeRénov maintenue pour les travaux isolés : la Fédération française du bâtiment salue une "grande victoire" mais se méfie "des entourloupes"

La décision de maintenir ces travaux isolés de rénovation qui portent, par exemple, sur l'installation d'une chaudière ou la pose de fenêtres, a été prise en raison du "fort mécontentement" exprimé par la filière, a déclaré lundi le cabinet de la ministre chargée du Logement, Valérie Létard.

Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), salue mardi 17 juin sur franceinfo le maintien des travaux dits "monogestes" dans le dispositif MaPrimeRénov, annoncé lundi, après des semaines d’incertitude et de mobilisation de la filière.

"C'est une grande victoire pour la Fédération française du bâtiment et surtout pour nos clients qui vont pouvoir avoir de la visibilité pour rénover leur logement", déclare-t-il, soulignant que cette décision représente aussi "une victoire pour les centaines de milliers d'artisans qui sont dans ce créneau-là, c'est 30 à 40% de leur chiffre d'affaires".

"Nous sommes satisfaits", reconnait Olivier Salleron, tout en appelant à la vigilance : "La réunion interministérielle a lieu tout à l'heure, dans la matinée, et c'est là que, officiellement, nous aurons les conditions. On a l'habitude de quelques entourloupes dans le bâtiment, on va se méfier."

Le président de la FFB rappelle que l’annonce initiale d’un arrêt brutal de MaPrimeRénov, tant pour la rénovation "monogeste" (travaux par travaux) que pour la rénovation globale, avait "exaspéré l'ensemble de nos artisans et entrepreneurs". Olivier Salleron pointe également la succession de crises qui affectent le secteur. "Les crises s'enchaînent. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", explique-t-il.

Olivier Salleron rappelle enfin l’enjeu de la rénovation énergétique : "C'est pour atteindre les objectifs de la rénovation énergétique, parce que là, on pouvait dire qu'avec ce coup contre MaPrimeRénov, c'était aussi l'arrêt de tous ces objectifs, de la décarbonation de la France."