Marché forain de Cogolin déplacé: les habitués frustrés

En raison des travaux engagés à l’hôtel de ville pour une durée de six mois, le marché du samedi, jusqu’alors implanté chaque semaine sur la place de la République, a été déplacé depuis la mi-juin du côté du boulodrome, place Victor-Hugo. Mais le nouveau site fait déjà grincer des dents.

Le sol, jugé poussiéreux semble peu adapté à l’accueil du public. Tout comme pour l’installation des étals, ce qui suscite la grogne combinée des commerçants et des clients.

Gilles, le primeur, est tout simplement scandalisé: "Avez-vous déjà vu vous des produits alimentaires vendus sur un terrain qui fait autant de saletés? Ce n’est ni propre ni professionnel!" Même réaction outrée de Yann, fleuriste et fidèle au marché de Cogolin depuis 36 ans: "Si on est un peu plus à l’ombre ici qu’en haut, la poussière c’est vraiment terrible!"

Sur le bitume, ça passe...

Quelques sons de cloche différents se font entendre. Parmi les rares marchands séduits par le nouvel emplacement, un vendeur de vêtements, qui a monté son barnum sur sur la partie bitumée de la rue Pasteur: Cameron apprécie particulièrement les contre-allées, qu’il juge attrayantes et propices au passage des clients.

Des clients majoritairement insatisfaits

Mais ces derniers, eux aussi, sont globalement mécontents. A l’image de Claire, maman de deux jeunes enfants: "Avec la poussette c’est une galère, il y a de la poussière partout", râle-t-elle. Juliette qui apprécie d’habitude ce rendez-vous, fait part de ses regrets: "Je venais chaque samedi avec plaisir faire mes emplettes, mais là, entre la chaleur et la poussière, ça ne donne vraiment pas envie! ".

Problème crucial: le stationnement

Les vendeurs du marché s’associent désormais aux commerçants de Cogolin pour protester contre les difficultés de stationnement et "la suppression désorganisée des parkings" (voir notre édition du 19 juin). La pétition récemment mise en ligne sur le site change.org comptabilisait ce vendredi, près de 500 signatures. Les commerçants espèrent obtenir des réponses concrètes d’ici le prochain conseil municipal, fixé au lundi 30 juin.