Marmande : bientôt un « conseil de commerce » pour évaluer les besoins en ville ?

La mesure, proposée par les commerçants, reçus par la mairie ce vendredi, a enthousiasmé la municipalité

À la suite des problèmes de sécurité qui ont émaillé le centre-ville la dernière semaine de mai et début juin, les commerçants avaient sollicité une rencontre avec le maire Joel Hocquelet. La réunion a bien eu lieu ce vendredi 13 juin et la date n’a eu aucune incidence sur le moral des demandeurs. « Tous ces événements qui se sont enchaînés, c’est de la malchance, car globalement, ici ce n’est pas Chicago », replace Thierry Rabouin, de la boutique Thinea, rasséréné par l’éclairage public rallumé la veille de la réunion.

Autre point abordé lors de ce rassemblement, la création d’un conseil de commerce. Bras droit de la présidente de l’Union marmandaise des entrepreneurs commerçants et artisans, Marielle Denaules, ce dernier avait, proposé de fonder ce conseil réunissant Initiative Garonne, la chambre de commerce et d’industrie, la municipalité et l’association des commerçants. « Cela permettrait à des commerçants comme nous, avec trente ou quarante ans d’expérience d’éviter à des nouveaux venus de se planter au bout de quelques semaines (1), car on laisse parfois s’installer des gens qui ne sont pas informés », ajoute le Marmandais. « Nous avons aussi les notions pour évaluer les besoins en ville : caviste, chausseurs, etc. »

L’idée, selon le membre de l’Umeca, aurait emballé le sous-préfet de Marmande et le maire, à tel point qu’il pourrait voir le jour dès la rentrée de septembre.

Les invités ont ensuite évoqué les sempiternels problèmes de stationnements pour leurs clients. « Il y a vraiment des efforts de fait par la municipalité sur le sujet puisque l’heure et demie gratuite au parking souterrain, initialement prévue jusqu’à la fin juin, va être de nouveau prolongée jusqu’au 31 décembre.” Seul bémol, l’esplanade du Maré mobilisée en amont et pendant les marchés gourmands qui s’y tiendront les jeudis de l’été. « Des commerces comme le mien ont besoin de toutes ces places de parking », insiste encore Thierry Rabouin.

L’Umeca aurait d’ailleurs bien aimé que ces marchés se tiennent sur la place Clemenceau ou en ville pour que les bars du centre profitent de l’affluence mais il sera trop tard pour faire marche arrière du côté des producteurs cette année. « C’est un peu la même configuration pour la Fête des fleurs et des saveurs qui a aussi intégralement eu lieu à l’esplanade ce printemps. Or nous avions demandé que la manifestation soit disséminée entre la place du marché et de l’hôtel de ville puisque le centre-ville a été refait. Nous avons fait un sondage auprès des exposants : 22 sur 27 nous rejoignent sur ce point », déplorent les membres de l’association. À voir si leurs souhaits seront exaucés en mai 2026…

(1) Comme le dépôt-vente O’dressing de Lily, rue Toupinerie, qui a ouvert début mars, avant de disparaître peu après.