Mort du journaliste et écrivain Philippe Labro, l’Amérique au cœur
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La légende veut qu’il soit entré dans le bureau de Gaston Gallimard en 1967, lançant un manuscrit sur son bureau – celui des Feux mal éteints – lui assénant, entre orgueil et provocation : «Voilà le futur Goncourt.» Il n’aura pas le prix cette année-là. Ni plus tard d’ailleurs, alors qu’on le présentait comme favori avec son Eté dans l’Ouest, en 1988, puis son Petit Garçon, en 1990. Mais Erik Orsenna et Jean Rouaud le priveront de cette récompense que ce touche-à-tout concevait comme un graal. L’anecdote en tout cas, dit beaucoup du personnage, à la fois talentueux et cabotin, confiant en sa bonne étoile qui l’aura placé, tout au long d’une carrière brillante, aux bons endroits aux bons moments. Si avoir de la chance fait partie des qualités que doit posséder tout bon journaliste, alors Philippe Labro est un exemple de la profession. Ce qui n’enlève rien à ses réussites comme à ses zones d’ombre. Journaliste, dirigeant révéré de RTL, écrivain mais aussi parolier pour Johnny Hallyday ou exégète obsessionnel de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, Philippe Labro est mort ce mercredi 4 juin à Paris. Il avait 88 ans.
Son enfance, ce graphomane l’avait dépeinte dans le Petit Garçon, roman d’apprentissage autobiographique. Ce natif de Montauban, en 1936, y raconte ses parents, sa famille nombreuse (trois frères et trois sœurs), et les Juifs cachés durant la guerre (Jean-François et Henriette Labro seront reco
Libération