Stellantis rappelle 68 000 Citroën C3, Peugeot 208 et Opel Corsa pour «risque d’incendie»
%3Aquality(70)%3Afocal(3756x2350%3A3766x2360)%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fliberation%2FLLPT6TZTTNATTGTF6KCPNNKPSI.jpg&w=1280&q=100)
Ca n’en finit plus. Déjà empêtré dans l’affaire des airbags défectueux, Stellantis fait désormais face à un «possible dommage sur la buse de refroidissement du jet d’huile», des moteurs 1.2 PureTech de certains de ses véhicules. Près de 68 000 voitures des marques Citroën C3, Peugeot 208 et Opel Corsa vendues entre octobre 2022 et 2024 sont concernées par une campagne de rappel, selon une information de La Provence lundi 24 février.
Dans le détail, ce sont précisément 57 000 Citroën C3, 2 500 Peugeot 208, et 8 700 Opel Corsa qui doivent être réparées. Ces voitures «peuvent être confrontées à une dégradation prématurée de la buse de refroidissement du jet d’huile. Les parties internes de la buse (piston) peuvent atteindre le vilebrequin, (composant essentiel d’un moteur qui permet de convertir le mouvement des pistons en rotation, ndlr) les endommager et entraîner un décrochage du moteur. Dans de rares cas, un incendie peut se déclencher», détaille le groupe à Libération.
Un défaut de ce type provoque un «bruit de claquement» ou une «perte de propulsion». L’arrêt soudain du moteur ou encore «une odeur de brûlure», doivent également alerter les conducteurs, nous explique Stellantis qui n’a pas précisé si des cas d’incendie ont déjà été signalés.
Décryptage
«Il ne s’agit pas d’un problème de conception du moteur mais de fournisseur, qui a dérivé sur la qualité de fabrication de ces buses», justifie le constructeur automobile. Une défaillance qui n’est donc pas liée aux problèmes déjà connus par ces moteurs 1.2 PureTech et qui ne concerne pas non plus les modèles Turbo.
Stellantis avait en effet connu plusieurs déboires avec ce type de moteurs développés par PSA (Peugeot-Citroën). La consommation excessive d’huile et/ou de la dégradation prématurée de la courroie de distribution était la principale cause d’anomalies. Début janvier, le groupe avait lancé une plateforme d’indemnisation rétroactive pour les clients qui ont eu des problèmes avec ce moteur entre 2022 et 2024.
Le groupe contacte actuellement par courrier les usagers concernés. Dès lors, «nous demandons à nos clients de prendre immédiatement avec le réseau de concessionnaires pour fixer un rendez-vous», explique le constructeur. La réparation, gratuite, ne dure qu’une demi-heure et consiste à remplacer l’huile moteur et le filtre d’huile.
Un dysfonctionnement supplémentaire pour Stellantis, déjà en pleine campagne de rappel de 236 000 véhicules du nord de la France à cause de défaillance des airbags Takata. En France, 14 personnes en sont mortes.
Libération