Takata : un nouvel accident mortel relié à l’airbag défectueux en Guadeloupe
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Un mois et demi après les faits, la justice vient de relier la mort sur la route d’un automobiliste guadeloupéen à un airbag de la marque Takata. Dans un communiqué publié lundi, le parquet de Pointe-à-Pitre a indiqué que l’accident, fin mars, était «lié au déclenchement» d’un airbag défectueux du fabricant japonais, nouvel épisode d’un scandale qui a provoqué, jusqu’à ce drame, onze décès outre-mer et un en métropole.
«L’autopsie a confirmé que la mort est directement liée à l’explosion de l’airbag» dans un accident survenu sur la localité du Moule, en Guadeloupe, le 25 mars, a confirmé à l’AFP la procureure de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo. «Nous avons saisi la juge d’instruction pour homicide involontaire» et elle «est en train de clôturer son instruction sur les airbags Takata pour dessaisissement au profit du juge d’instruction de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris», où sont regroupées les enquêtes menées sur ces défaillances dues à la présence dans l’airbag d’un gaz qui vieillit mal, en particulier dans les climats chauds et humides.
La victime en Guadeloupe, au volant d’une Toyota Hilux, conduisait un véhicule «pas très récent» et «concerné» par la campagne de rappel – Toyota et Mercedes ont indiqué en avril devoir rappeler vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018 –, a indiqué à l’AFP Me Charles-Henri Coppet, avocat qui assure défendre «onze familles de décédés et de douze blessés liés à des explosions de ce type» dans les outre-mer.
Il est «trop tôt» pour dire si la victime avait reçu ou non un courrier notifiant un tel rappel, a précisé le conseil, qui s’est porté partie civile. Une disposition incontournable, qui concerne près de 250 000 véhicules, mais qui peut s’avérer être insuffisante, tant le délai de remplacement pose de difficultés aux conducteurs concernés, devenus immobilisés. L’accident entre le véhicule de la victime et un poids lourd s’était produit dans une zone réputée dangereuse, avaient indiqué les pompiers le soir des faits. L’homme, «coincé dans son véhicule», avait été «extrait à l’arrivée des sapeurs-pompiers» alors qu’il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire, selon la même source.
Libération