Transport sanitaire : les taxis relancent leur mobilisation à partir du 11 juin prochain
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C’est reparti pour un tour. Les fédérations de taxis, à la suite d’une réunion peu concluante au ministère de la Santé jeudi 5 juin, se remobilisent à partir du 11 juin pour protester contre la réforme de la tarification du transport sanitaire.
Ils appellent dans un premier temps à bloquer le ministère de l’Economie : «Le problème vient de ceux qui tiennent les cordons de la bourse», explique Bernard Crébassa, le président de la Fédération nationale des artisans du taxi, interrogé par RMC. Les taxis prévoient dans un second temps d’étendre leur mobilisation aux gares et aux aéroports le lendemain. Pour rappel, les chauffeurs avaient déjà bloqué le boulevard Raspail pendant deux semaines à la mi-mai, juste à côté du ministère des Transports.
Les chauffeurs déplorent la non-remise en cause des nouveaux tarifs sur le transport sanitaire qui doit entrer en vigueur au 1er octobre. «Les délégations ont quitté la table car le gouvernement ne veut pas revoir sa copie», explique de son côté Dominique Buisson, secrétaire général de la Fédération nationale du taxi, dans les colonnes du Parisien. «Ils n’ont aucune intention de faire évoluer leur méthode et les tarifs qu’ils nous imposent», regrette Bernard Crébassa.
Le Premier ministre François Bayrou avait en effet promis après une semaine de mobilisation des taxis à la mi-mai de «retravailler le détail» de la nouvelle convention tarifaire. Cette dernière prévoit un «forfait national de prise en charge et d’accompagnement» de 13 euros incluant les 4 premiers kilomètres, avec, au-delà un tarif kilométrique unique par département assorti de majorations.
Peu de temps après, le ministre de la Santé Yannick Neuder annonçait dans chaque département des réunions entre les préfets et les dirigeants des Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). L’objectif : évaluer «les répercussions locales» de cette nouvelle tarification et faire de la «différenciation territoriale». «Ils nous ont dit que nos représentants départementaux acceptaient la méthode, or ce ne sont pas du tout les retours que nous avons. Ils essaient de créer la discorde entre les fédérations et nos représentants dans les départements», fustige Bernard Crebassa.
De son côté, le ministère des Finances espère faire économiser à l’Assurance maladie 300 millions d’euros d’ici à 3 ans à l’aide de cette nouvelle convention tarifaire.
Libération