Trump est-il courtisé ou manipulé par les pétromonarchies du Golfe ?
Le président américain est arrivé ce mardi 13 mai à Riyad, dans le cadre d’une tournée de quatre jours au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis ont promis des milliards d’investissements aux États-Unis. En contrepartie, ils espèrent imposer à Washington leurs propres priorités diplomatiques.
Les pays du Moyen-Orient “rivalisent pour épater Donald Trump”, titre le magazine britannique The Economist, qui énumère les gestes et faveurs accordés par les trois pays du Golfe faisant partie de la tournée régionale du président américain, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.
L’Arabie saoudite, qui avait déjà promis d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, prévoit de l’“honorer avec un spectacle de drones”. Les Émirats, de leur côté, ont promis 1,4 milliard de dollars d’investissements sur les dix prochaines années. Et le Qatar pense offrir un Boeing 747 comme avion présidentiel au locataire de la Maison-Blanche. Un cadeau “au goût de corruption”, écrit The Economist.
Mais là où Donald Trump croit être courtisé, il est en réalité plutôt manipulé, estime The Guardian. Selon le quotidien de référence britannique, ce voyage illustrera sans doute le fait que “les pays du Golfe vont dicter la politique étrangère” des États-Unis.
Étant donné le caractère “irréfléchi, incohérent et négligent” de la politique américaine au Moyen-Orient, les dirigeants du Golfe sont en position de faire pression. Donald Trump “dépend d’eux d’une façon inédite, beaucoup plus que des Européen
Courrier International