Un an après son rachat, Naf-Naf va demander son placement en redressement judiciaire
%3Aquality(70)%3Afocal(2869x1839%3A2879x1849)%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fliberation%2FSLOAWLYYUBEPFCVXB4VNA5JIPQ.jpg&w=1280&q=100)
Naf-Naf ne se sort pas de la crise. Lors d’un CSE extraordinaire tenu mercredi matin, les salariés de l’enseigne de prêt-à-porter ont appris mercredi que leur direction allait demander le placement de l’entreprise en redressement judiciaire «en vue d’un plan de continuation», selon un document du CSE. Une nouvelle qui intervient moins d’un an après la reprise du groupe par le turc Migiboy en juin dernier alors que l’entreprise de prêt-à-porter était déjà en redressement judiciaire.
«Le scénario catastrophe que nous redoutions se répète», a indiqué la CFDT dans un communiqué. Le repreneur turc s’était engagé en juin 2024 à sauver 90 % des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. Dans son avis du jour, le CSE se dit «profondément choqué par la demande de mise en redressement judiciaire, qui intervient moins d’un an après la reprise».
Le CSE dénonce une «dissimulation mensongère de la situation réelle de l’entreprise» ces derniers mois de la part de la direction. «De nouveau, les salariés sont placés dans une situation d’incertitude extrême et voient leur emploi menacé», déplore la CFDT, selon laquelle Naf-Naf emploie quelque 700 personnes.
Ces nouvelles difficultés concernant Naf-Naf s’inscrivent dans un contexte particulièrement difficile pour les entreprises textiles en France, frappées par une violente crise depuis plusieurs années. Camaïeu, Kookaï, Gap France, André, San Marina, Minelli, Pimkie, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, IKKS, Kaporal : nombreuses sont les marques qui ont fait les frais de cette tourmente.
Libération