A Clermont-Ferrand, l’ASM fête ses 100 ans dans l’élite en tentant de mêler «business et lien fort populaire»

Des bougies au milieu des volcans. Le week-end dernier, la ville de Clermont-Ferrand fêtait un anniversaire. Pas n’importe lequel : les 100 ans de présence dans l’élite d’une institution locale, le club de rugby de l’ASM Clermont-Auvergne. Samedi 20 septembre, avant le match de top 14 contre Pau (victoire 50-27 des locaux), tout ce qui compte dans le monde ovale s’est retrouvé dans le quartier industriel des Gravanches. Baskets et chemises blanches côtoient les foulards jaunes et bleus, les couleurs du club, dans une ambiance de fête de famille.

D’un geste symbolique, Jean-Pierre Romeu, légende de l’ASM (il y a évolué de 1969 à 1981), a scellé un ballon de rugby dans un socle volcanique préparé comme un berceau. La première pierre de la Cité du rugby est posée. L’équipement ouvrira en 2026-2027 et réunira toutes les équipes de l’ASM (pro, féminines, formation, école de rugby), dans ce que ses promoteurs voient comme «un projet unique en France, central et fédérateur des forces vives du rugby en Auvergne».

Un écrin situé à proximité des usines Michelin. «A l’origine, c’était l’Association Sportive Michelin, devenue l’ASM Montferrand en 1922», récite Christèle, supportrice toute de jaune et bleu vêtue. Né du paternalisme ouvrier, le club visait à offrir aux salariés un espace de sport et de cohésion, pour transmettre les valeurs de solidarité et d’effort. Jean-Pierre Romeu se souvient : «Au début, le lien était surtout avec Michelin. Puis le club est devenu vr