AS Monaco en finale d’Euroligue : une première après sa revanche sur l’Olympiakos

Éliminée en demi-finales il y a deux ans par l’Olympiakos, l’AS Monaco a pris sa revanche sur le club grec vendredi 23 mai à Abou Dhabi (78-68) pour atteindre sa première finale d’Euroligue en seulement quatre participations.
Le club de la Principauté tentera dimanche d’imiter Limoges, seul formation du championnat de France à avoir remporté la plus grande compétition européenne, en 1993.
L’ASM, qui avait déjà effacé en 2023 26 ans d’absence française au Final Four (Asvel, 1997), aura dimanche une autre revanche à prendre, face à Fenerbahçe, qui l’a éliminé l’an passé aux portes du dernier carré.
En attendant, elle a enfin terrassé ce club du Pirée qui lui avait aussi barré la route du Final Four en 2022, l’année du début de son ascension au plus haut niveau continental.
Vassilis Spanoulis aura lui l’occasion de remporter la C1 comme entraîneur dès sa première saison d’Euroligue après l’avoir conquise à trois reprises comme joueur (dont deux avec l’Olympiakos). La légende grecque a profondément changé la « Roca Team » en cinq mois sur le banc en remplacement de Sasa Obradovic, remercié fin novembre.
Sous sa conduite, l’équipe est devenue plus collective, comme elle l’a montré vendredi que ce soit en attaque (21 passes décisives) ou en défense où, sous les yeux de Franck Ribéry et Tony Parker, elle a fini par écœurer les Grecs, malgré les efforts d’Evan Fournier (31 pts) pour les maintenir à flot.
L’arrière des Bleus, revenu cette saison en Europe, a surnagé, ramenant son équipe à sept longueurs à deux minutes de la fin (72-65), en vain. Il devra encore attendre avant de décrocher le premier titre majeur de sa carrière.
« On a fait un grand match, on a été concentré et on a appliqué le plan de jeu de bout en bout. On a fait preuve de caractère sans ressentir la pression d’une demi-finale. On a bien abordé ce match mentalement, la clé de ce genre de rencontres », a savouré Spanoulis.
Matthew Strazel a lui souligné l’excellente défense monégasque : « Quand on arrive à défendre correctement et à faire des stops, toutes les équipes ne peuvent pas rivaliser avec notre’physicalité’. Si on continue comme ça, on a de quoi aller au bout. »
« (Les joueurs de l’Olympiakos) bougent beaucoup la balle, là ils n’ont fait que 10 passes décisives. On leur a fait jouer un jeu direct, prendre des tirs contestés et on a contrôlé le rebond », a relevé pour sa part Elie Okobo.
Monaco a parfaitement été lancé par son capitaine et joueur vedette Mike James, qui vise une première Euroligue pour s’asseoir à la table des plus grands d’une compétition dont il est le meilleur marqueur de l’histoire.
L’Américain (17 pts et 7 passes décisives) a ainsi inscrit avant le repos 13 pts et effectué 4 passes décisives (plus 5 rebonds et 2 interceptions). Dont une série en fin de première période pour replacer l’ASM devant (35-32 à la mi-temps) : quatre points, un caviar à l’intérieur pour Jaron Blossomgame puis une perte de balle provoquée à Nikola Milutinov aboutissant à un « alley-oop » d’Alpha Diallo pour Daniel Theis.
Cette victoire est également des hommes de l’ombre, Mam Jaiteh (11 pts et 6 rebonds), Alpha Diallo (22 pts et 6 rbds) et Blossomgame (12 pts et 5 rbds), essentiels par leur impact défensif et offensif.
Ce dernier a notamment pris feu dans le troisième quart-temps – qui avait été fatal à l’ASM il y a deux ans à Kaunas (2-27, 62-76 score final) – en inscrivant 8 points dont un tir primé donnant 13 longueurs d’avance (55-42, 28e) après des décalages d’école, illustration du jeu collectif prôné par Spanoulis.
Quant à Diallo, c’est lui qui a plié le match à 1 min 30 sec de la fin en dunkant sur une offrande d’Elie Okobo en contre-attaque. « MVP, MVP » a entonné la petite colonie monégasque, beaucoup plus bruyante en fin de match que les milliers de supporters de l’Olympiakos.
La Croıx