Athlétisme (Finales interclubs Élite) : Ahetz-Etcheber et Charles, les atouts de l’US Talence et du Stade Bordelais

Les deux équipes girondines seront opposées aux 6 autres meilleurs clubs de France à Franconville, ce dimanche. Ils pourront compter sur le talent de leurs juniors Iana Ahetz-Etcheber en épreuves combinées et Noah Charles en sprint
L’US Talence et le Stade Bordelais Athlé disputent, ce dimanche à Franconville, les championnats de France Interclubs Élite avec des objectifs différents. Les Talençais viseront le maintien, alors que les Bordelais espèrent monter sur le podium. Cette compétition, qui oppose les huit meilleurs clubs dont le CA Montreuil, l’Entente Franconville, l’EA Cergy-Pontoise, l’Athletic Club 92, la Haute Bretagne Athlétisme et le Stade Sottevillais, permettra notamment à deux espoirs girondins de se mesurer aux meilleurs : Iana Ahetz-Etcheber (Talence) et Noah Charles (Stade Bordelais).
Iana, l’éclectiqueDimanche, elle sera alignée par l’US Talence, sur 800 m et en hauteur, avec le 4x400 en prime. Mais elle aurait pu aussi courir le 100 m haies. Ou le 200 m. Et pour cause, la jeune athlète de 18 ans est une spécialiste des épreuves combinées, l’une des deux meilleures chez les juniors, avec la Sarthoise Éléna Fournier. En 2024, pour sa première année dans cette catégorie, elle avait affirmé son talent, en décrochant le titre de championne de France du pentathlon (indoor), puis celui de l’heptathlon en été. Elle avait surtout frappé les esprits en passant la barre des 4 000 points en pentathlon (4 037).
« C’est assez rare chez les juniors de passer les 4 000 points, glisse-t-elle. D’ailleurs, je n’ai pas réussi à le refaire cette année. » En Heptathlon, Iana avait totalisé 5 318 points, soit la 16e meilleure performance européenne U20 de l’année, la 23e mondiale, à 82 points des minima pour les Mondiaux U20, cela pour sa première saison à ce niveau ! Elle qui gagnait les cross scolaires, les sprints dans la cour de récréation vint naturellement à l’athlétisme puis aux épreuves combinées depuis son entrée au lycée. Hormis au poids, elle excelle partout, en partie grâce à sa taille (1, 78 m) : 1,75 m en hauteur, 2’12’’au 800 et 14’24’’aux 100 haies.
Cette saison, elle vise les championnats d’Europe U20 du 7 au 10 août en Finlande. Les minima, 5 400 points, paraissent à sa portée mais la concurrence est rude. Aussi rêve-t-elle des minima à fort potentiel, fixés à 5 750. Ce serait un joli point d’orgue à sa saison, avant de rejoindre l’Université du Texas à Austin qui lui a accordé une bourse d’études. Iana ne doute pas de sa réussite. « C’est la première fois que je vivrai seule mais j’ai le goût de l’aventure et je suis sociable »
Noah, à toute vitesseNoah Charles, le jeune sprinter du Stade Bordelais, ne pouvait se trouver meilleur modèle que Noah Lyles, le vainqueur du 100 m des JO de Paris, champion du monde sur 200 m en 2019 et 2022. Et ce n’est pas qu’une question de prénom : « J’aime bien sa façon d’être, ses qualités d’athlète », souffle le jeune homme. Il n’empêche, l’Américain aux tresses soigneusement ordonnées, lui a tracé un chemin limpide, un but suprême à atteindre.
Certes, le chemin est encore long pour le jeune sprinter bordelais mais ses chronos laissent espérer le meilleur : à tout juste 18 ans, il vient de courir un 100 mètres en 10’’84. Il fait aussi valoir un temps de 22’’27. On comprend dès lors que le Stade Bordelais puisse aligner sur 100 m ce dimanche à Franconville. Un tel chrono apporterait un capital points important pour le club de Stéhélin.
Noah Charles a toujours couru très vite. Au collège, à Saint-André-de-Cubzac, ses qualités de vitesse avaient tout de suite impressionné son prof d’EPS, par ailleurs entraîneur au club de la ville. À son entrée au lycée, il rejoignit Bordeaux Athlé sur les conseils de son coach. « Il estimait que ce ne pouvait qu’être profitable pour moi de m’entraîner avec quelques-uns des meilleurs athlètes français, explique-t-il. Ici, il y a de l’émulation et une bonne ambiance. » Ses progrès furent immédiats. Dès lors, il s’est fixé des objectifs ambitieux : « J’espère réussir 10’’64 cette année », assure-t-il avec, en toile de fond, le rêve encore un peu diffus de participer aux JO de Los Angeles. « Je suis encore jeune, c’est difficile de se projeter si loin », confie-t-il. En attendant, il se concentre surtout sur la finale de ce dimanche : « Je vais tout donner, le club doit au moins finir sur le podium ! »
La compétitionFinales Interclubs : Ce dimanche 18 mai, à partir de 10 h30, au stade Jean Rolland de Franconville.
SudOuest