Basket : «Une question de mentalité et d’attitude, on se plaint trop», peste le coach de Monaco, Spanoulis, après la gifle à Paris

Petr Cornelie et son entraîneur, Vassilis Spanoulis, font le point après la claque reçue mardi soir à l’Adidas Arena, au match 2 de la finale du championnat de France.
Petr Cornelie (ailier fort de Monaco, après la débâcle à Paris mardi soir ) : «On a bien déjoué, notamment en deuxième période. Le passé a montré que c’est toujours possible de retourner la situation. Il faudra faire le travail chez nous. On s’attendait à deux matchs difficiles, ils l’ont été. Il faut rebondir chez nous. Ils ont pris feu, ça a fait un gros écart et on a un peu lâché le match. On savait que ce serait dur face à une équipe qui impose un gros rythme. On n’a pas été bons sur les rebonds et ils ont pris feu à trois points. Après, c’est dur d’espérer quelque chose dans leur salle… Longue saison ? C’est dur mais Paris a aussi une longue saison. On n’a rien gagné cette saison. On ne veut pas finir sans titre, ce serait dommage.
Le match 3 vendredi ? Il faudra mettre plus d’énergie, arrêter leur jeu rapide, leur rythme. Quand on les a battus, c’est ce qu’on a fait. On n’a pas fait un mauvais boulot défensivement en première période mais on a galéré offensivement et ça nous a enlevé notre rythme. Le banc ? On n’arrive pas à trouver notre rythme. C’est ce qu’il faudra faire très vite. C’est une série de play-offs, le premier à trois matchs, il faut réagir tout de suite, ce sera important de montrer un autre visage devant notre public. TJ Shorts ? On avait un plan mais on a bien démarré le match, on était dans les clous, mais on n’a pas gardé l’intensité et on a été dépassés par le rythme de Paris. Surtout, offensivement, on doit retrouver plus de jeu. Il faut les stopper, les mettre sur demi-terrain et mettre dedans en attaque. (…) Les cadres ont parlé, c’est important, si on doit réagir, c’est au prochain match.»
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Vassilis Spanoulis (entraîneur de l’AS Monaco) : «Félicitations à Paris. J’aurais aimé qu’on fasse ce qu’ils ont fait, qu’on réagisse, mais on ne l’a pas fait. Ils ont mieux joué et mérité de gagner. Je dois encore décider de comment on va jouer le prochain match (vendredi, le match 3, NDLR), et qui va jouer. Ce qui doit changer ? La mentalité, l’attitude. On se plaint trop. Il y a de la frustration. On ne s’est pas assez battus pour une finale. Ils ont plus combattu que nous dans tous les domaines. Et quand on joue bien, on ne rentre pas les tirs. On doit comprendre qu’on peut mieux jouer. Toute la responsabilité est pour moi. (…) Tout le monde doit se regarder dans le miroir. Les leaders ont parlé dans le vestiaire ? Oui. (…) On a mené 2-0 contre le Barça et on est passé de justesse lors des play-offs d’Euroligue… Je trouverai un moyen pour qu’on se batte, avec les joueurs qui sont prêts à se battre. Si on joue comme ça sur les deux premiers matchs, il faut des changements… C’est l’évidence.
Les soucis extra-sportifs ? Ça affecte forcément l’équipe. On ne peut pas y penser maintenant. En tant que coach, je dois penser au jeu. Mais évidemment, notre mentalité n’est pas la même, on ne joue pas le même basket que celui qu’on a joué depuis six mois que je suis là ou au Final Four (de l’Euroligue), un jeu qui a fait que tout le monde admirait cette équipe. Ce n’est en tout cas pas le moment de penser à tout cela. Il ne faut penser qu’à trouver un moyen de faire un bon match vendredi. Alpha Diallo sur TJ Shorts ? C’est l’un des meilleurs défenseurs en Europe sur le ballon. Mais ils ont multiplié les picks. Alpha a fait ce qu’il pouvait. Les changements à effectuer ? Quand on est menés de 10 points, on cherche des excuses. Peut-être à cause de la pression de la finale ou parce que quelqu’un joue mal, je ne sais pas, mais on doit être meilleurs mentalement. Un match, c’est long. Si vous faites une erreur, que vous ratez un tir, ce n’est rien, on peut être productif de plusieurs façons, pas seulement au scoring. (...) On doit rester concentrés sur notre équipe, pas sûr Paris. On ne doit penser qu’au fait de redevenir une équipe normale, on n’avait pas l’air d’une équipe normale, on était très en dessous de nos standards, très en dessous. Les ballons 50/50, les rebonds, le combat... Comment freiner leurs runs ? On doit se battre davantage, faire plus de fautes, se sacrifier... Ce sont les finales. On peut être très important pour son équipe même sans scorer, juste en donnant à l’équipe ce dont elle a besoin dans ce genre de match.»
Propos recueillis en conférence de presse
lefigaro