Coupe de France : «Quand on se détend, tout part en vrille», prévient Luis Enrique avant Stade briochin-PSG
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Le coach parisien s’est exprimé en conférence de presse ce mardi, à la veille du quart de finale de Coupe de France contre les amateurs du Stade briochin, mercredi (21h10).
Senny Mayulu : «C’est un joueur du centre de formation, il fait partie des jeunes avec le potentiel le plus élevé. Il est avec nous cette saison et il avait déjà eu du temps de jeu la saison dernière. J’aime beaucoup son profil, ses qualités avec et sans le ballon. C’est un joueur déjà pour le présent avec nous.»
La préparation athlétique : «Une priorité ? Non, c’est constant dans nos équipes, on donne de l’importance à la préparation physique mais cela s’inscrit dans une démarche globale. On continue dans cette ligne, on prend soin des joueurs, on ne prend pas de risque. Les blessures, ça peut être aussi la malchance, un coup, mais on prend beaucoup de soin de l’aspect physique. Nos joueurs ont toujours beaucoup couru et c’est parce qu’ils prennent du plaisir en jouant.»
Les progrès dans le jeu : «Je n’ai pas d’idéal, ça n’existe pas dans le football. Il faut avant tout garder le niveau d’exigence car quand les équipes se détendent, tout part en vrille. On veut sortir du conformisme et on essaie toujours de s’améliorer.»
En quoi la fin de match à Lyon (victoire 3-2 ) peut servir au PSG à l’avenir : «Tous les aspects à améliorer dans un match peuvent servir à l’avenir. Après avoir revu le match, on a été conditionné par les émotions sur la fin de match. Ce ne sont que cinq minutes durant lesquelles nous n’avons pas su comment défendre mais le reste du match a été exceptionnel sur un terrain qui était difficile. L’équipe a fait un match très complet à Lyon. (…) Des enseignements pour Liverpool ? Il n’y a pas de transmission ou de référence d’un match à l’autre, ce sont des compétitions différentes. On veut être toujours compétitifs, l’équipe montre toujours une série de comportements positifs. On joue tous les trois jours. On donne toujours la même intensité même si le résultat peut évidemment varier. C’est ce qui définit cette équipe.»
Gérer les temps de jeu avant Liverpool (5 et 11 mars) : «Je compte gérer les temps de jeu comme je l’ai fait jusqu’à maintenant. Il y a un plan. Le match le plus important est celui de demain mais il y a une vision générale des 10 ou 12 derniers matchs. Et ce plan est sujet à modifications. C’est important pour nous de faire face à ces matchs avec une perspective globale d’équipe, on a beaucoup de joueurs qui peuvent jouer à beaucoup de postes. Pour jouer contre Liverpool de la meilleure manière, il faut arriver avec le temps de jeu adéquat et c’est ce qu’on va rechercher.»
Gonçalo Ramos : «Il est important lorsqu’il joue 1 minute, 10 minutes, 30 ou 90. Et même quand il ne joue pas, il est très important par son état d’esprit, il est au service de l’équipe. C’est un joueur qui a un nombre de buts par minute jouée exceptionnel et j’espère qu’il va continuer comme ça, voire faire mieux. Je suis ravi d’avoir un joueur comme Gonçalo Ramos.»
Comment éviter le relâchement avant Saint-Brieuc : «C’est simple en ce moment, surtout en Coupe de France. Plus de la moitié des équipes de Ligue 1 est déjà éliminée. On a souffert contre Espaly et Le Mans. Et notamment contre Espaly d’ailleurs. Il n’est donc pas possible de se détendre. On espère que le terrain permettra de jouer un bon match. Mais on va souffrir demain (mercredi), c’est sûr, c’est toute la difficulté de la Coupe de France.»
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Utiliser la mobilité et le changement de postes, agrandir le terrain, ça crée des situations plus favorables pour l’équipe qui a la possession.
Luis Enrique
Désiré Doué et les consignes visant à «agrandir le terrain» : «C’est très basique pour nous qui voulons la possession, c’est l’une de mes priorités. Il faut utiliser sa tête, avoir un physique puissant et capacité technique totale comme c’est le cas de mes joueurs, mais il faut comprendre le jeu. Plus le terrain est grand et plus c’est dur de défendre pour l’adversaire. Il y a beaucoup de joueurs pour qui c’est difficile, mais ce n’est pas le cas pour Désiré. Dans le jeu de position, il y a plusieurs principes comme ça, et le fait d’agrandir le terrain fait partie des principaux sur les phases de possession. (…) Quand tu as le ballon, ça dépend d’où il est. C’est dur d’agrandir le terrain quand on a le ballon au niveau du gardien. Quand on est dans la moitié de terrain adverse, on peut le faire, ça dépend aussi de la position des adversaires. C’est ce qu’on doit comprendre en premier de notre côté. Utiliser la mobilité et le changement de postes, agrandir le terrain, ça crée des situations plus favorables pour l’équipe qui a la possession. Et il y a les qualités techniques, le fait de ne pas perdre le ballon sous la pression, dans quelles zones on peut prendre des risques, jouer de manière structurée avec le ballon ce qui permet de presser à la perte… Quand tout se fait en même temps, ça a l’air simple, mais ce sont plein de petites choses, comme agrandir le terrain.»
Match piège face à Saint-Brieuc : «Oui. En fait, tous les matchs le sont quand on y pense, le favori n’a pas si souvent gain de cause au final dans le football. Une équipe peut gagner en attaquant très peu.»
Les tirs au but : «On peut travailler toutes les phases à l’entraînement, mais on ne peut pas répéter le scénario. Le public, la pression, les circonstances changent. C’est difficile de recréer cela à l’entraînement, donc on ne se prépare pas pour les tirs au but parce qu’on espère pouvoir gagner le match avant mais on sait qui sont les joueurs qui sont dans les meilleures conditions pour les tirer. Si on arrive aux tirs au but, il convient de demander aux joueurs s’ils se sentent en confiance.»
Propos recueillis en conférence de presse
lefigaro