Décisif et impliqué collectivement, Mason Greenwood s'est métamorphosé face au PSG
Mason Greenwood était particulièrement attendu dans un enchaînement en haute altitude, entre un déplacement sur le terrain du Real Madrid (1-2), en Ligue des champions, mardi dernier, et la réception du Paris-SG (1-0), en Ligue 1, lundi soir. Et l'ailier anglais a marqué des points dans cette séquence, sans même inscrire le moindre but. Passeur décisif contre le club madrilène, il a de nouveau été impliqué dans le but de son équipe contre le PSG, où sa frappe contrée a été reprise de la tête par Nayef Aguerd (5e).
Cette prestation face au rival parisien tranche avec celle livrée lors de son premier Classique au Vélodrome (0-3, le 27 octobre 2024), où il était passé complètement à côté de son match. Trop nonchalant, trop inconstant, trop peu intéressé par le jeu sans ballon, il avait même été sorti à la mi-temps par son entraîneur, Roberto De Zerbi, qui avait usé de ce genre de sanction à d'autres reprises dans la saison pour réveiller son joueur et piquer son orgueil.
Il faut croire que l'attaquant de 23 ans a fini par entendre les consignes rabâchées par son coach à longueur de matches et d'apartés, parfois. Qu'il a entendu, aussi, les invectives de ses coéquipiers avec lesquels le ton a pu monter au cours des derniers mois. Cette fois, l'ancien joueur de Manchester United a montré un visage exemplaire, impliqué comme rarement dans le travail collectif, que ce soit au niveau du pressing ou du repli défensif. Des registres dont il semblait se désintéresser sans même s'en cacher.
Face au PSG, lundi soir, il a été méconnaissable : harcelant ses adversaires, grattant des ballons et se repositionnant parfaitement pour boucher les espaces. Malgré cette débauche d'énergie, il a su rester lucide sur quelques situations et sa justesse technique a été précieuse dans les combinaisons offensives de son équipe, en première période notamment. Il a été un peu moins en vue au fil du match, payant, peut-être, tous les efforts effectués et il lui a justement manqué quelques centimètres sur ce rush au milieu des défenseurs parisiens (81e), où Lucas Chevalier est sorti in extremis dans ses pieds.
Le numéro 10 de l'OM n'avait plus beaucoup d'électricité dans les jambes et il a fini par céder sa place au jeune Robinio Vaz, au bout du match (89e). Mais il a retrouvé assez d'énergie quelques minutes plus tard pour exulter au coup de sifflet final face au virage sud pour ponctuer six jours où il s'est montré à la hauteur des attentes placées en lui.
L'Équipe