Fautif face à l'OM, Lucas Chevalier entre dans une première période tourmentée au PSG
Lucas Chevalier a 23 ans et se retrouve, en cet automne 2025, là où il a toujours voulu être : sur la scène d'un Classique en tant qu'acteur important. « Quand je regardais PSG-OM plus jeune, je me disais que c'est pas mal pour un joueur, rien que pour l'ambiance, anticipait le gardien parisien près le succès contre l'Atalanta Bergame (4 - 0, le 17 septembre). C'est une atmosphère hostile que j'apprécie. » L'ancien Lillois ne gardera pourtant pas un souvenir impérissable de son premier choc au Vélodrome avec Paris.
Car mardi matin, le gardien no 2 des Bleus porte une lourde responsabilité dans ce revers parisien à Marseille (0-1). Cette action de la 5e minute, Chevalier a dû y repenser des dizaines de fois. Le « Chti » connaît trop le contexte parisien brûlant pour ne pas mesurer les conséquences. Notamment pour un gardien qui passe après un Gianluigi Donnarumma peu à l'aise dans le domaine aérien.
Mais alors comment expliquer cette sortie ratée ? Une cagade ? Une boulette ? Les mots changent mais le constat reste le même : oui, Chevalier se rate sur cette situation. Pour l'analyser, il faut revenir au tir de Mason Greenwood. À cet instant, le gardien parisien a un placement incertain, sans doute trop collé à son côté gauche. Ce mètre de retard, dans la continuité de l'action, va le placer dans une position inconfortable.
Techniquement, il y a deux erreurs notables dans son intervention ensuite : la première est une faute d'appréciation. Avec un raté dans l'exécution du dégagement au poing. Mais cette imprécision est liée très probablement à sa course. Chevalier se tourne au moment de tenter de frapper le ballon du poing. Dans ce type de situation, les entraîneurs de gardien préconisent que le portier reste face au jeu. C'est cela qui permet à Nayef Aguerd de prendre le dessus (aussi sur Marquinhos) (1-0, 5e).
Chevalier réclame une faute sur cette action, mais ne peut que constater son erreur - la première dans ce domaine depuis ses débuts en professionnel. Sa gestion de son match ensuite sera plutôt sereine. La faute notamment à des Marseillais inoffensifs. Attentif sur une frappe de Gouiri (transversale 25e) qu'il effleure puis en fin de match face à Aubameyang (90e+1), le Parisien ne sauvera pas son match. Entaché par des choix au pied pas toujours nets. Avec des difficultés notamment à trouver la sentinelle dans de bonnes conditions.
Bien au-delà de cette prestation et de ce raté ponctuel, se pose la question des conséquences à court et moyen terme pour le gardien parisien. Pour la première fois, Chevalier va se retrouver au coeur des critiques. Elles seront moins vives avec le sacre d'Ousmane Dembélé. Qui va occuper la sphère médiatique dans les prochains jours. Mais après ? Depuis son arrivée à Paris cet été, le gardien répète qu'il adore la pression. Il va y être confronté. Tous ses formateurs ou joueurs qui l'ont côtoyé louent sa force mentale exceptionnelle. Chevalier, à dix jours d'un déplacement à Barcelone en Ligue des champions (le 1er octobre), va devoir la montrer. Faire une erreur à Lille est une chose. En faire une à Paris lors d'un Classique en est une autre.
L'Équipe