Grand Prix de Monaco: les qualifications, moment de haute tension à venir!

2021, par exemple : dès le début de la Q3, Charles Leclerc se transcende et signe un temps canon synonyme de pole position. Maître chez lui ! Mais la seconde tentative du petit prince de Monaco, bien parti pour enfoncer le clou, tourne à la catastrophe.

Un infime écart de trajectoire et le voilà qui placarde sa Ferrari dans le décor près de la Piscine. Erreur payée au prix fort le lendemain puisqu’il abandonnera durant le tour de mise en grille à cause d’un moyeu de transmission cassé. Conséquence directe du crash...

"C’est la clé du week-end ici plus que partout ailleurs"

2023, également : à deux minutes de la fin, Fernando Alonso hisse son Aston Martin en haut de hiérarchie pour 22 millièmes de secondes. Le Taureau des Asturies pense avoir décroché le pompon. Onze ans après, il va à nouveau décoller de la pole. Mais non ! Lors de son ultime run, Max Verstappen tutoie l’excellence. Alors qu’il accuse deux dixièmes de retard une fois engloutis les secteurs 1 et 2, le champion néerlandais trouve un raccourci improbable sur les quais. Il touche deux rails. ça passe ! De quoi rafler la mise in extremis. Tour de force... ou de magie.

Et 2025, alors ? Qu’adviendra-t-il cet après-midi quand sonnera l’heure de vérité ? Seule certitude : lorsque les gros bras de la planète F1 s’en iront flirter avec la limite, le mercure montera encore en flèche d’un coup.

"Réussir les qualifications, c’est la clé du week-end, ici plus qu’à Imola dimanche dernier, et plus que partout ailleurs. À bord de ces F1 actuelles assez volumineuses, on ne se sent jamais totalement à l’aise à Monaco. Difficile de boucler le tour parfait", répétait « Mad Max » hier en ne lorgnant rien d’autre qu’elle.

Elle ? La pole position du boulevard Albert-Ier, bien sûr. "The place to be" comme on dit entre paddock et pitlane. Encore plus convoitée que les joyaux ornant les vitrines des magasins de luxe voisins, elle vaut son pesant d’or. Parce qu’elle offre un privilège rarissime: avoir l’horizon dégagé à l’aube des 78 tours du combat de rue absolu.

Charles Leclerc va-t-il remettre le couvert ?

Pas moins de 14 des 20 dernières éditions du Grand Prix de Monaco sont tombées dans l’escarcelle du poleman. Hier, durant les deux heures de mise en jambes, les uns et les autres ont donc particulièrement planché sur le rythme qualif’ avec les gommes les plus tendres – flanc rouge – de la gamme Pirelli. L’occasion de prendre les devants pour un certain... Charles Leclerc.

Il paraît que la Ferrari SF-25 "n’aime pas les virages lents. " Durant ce jour de chauffe, la faiblesse pointée du doigt par l’enfant du pays avant de démarrer [lire notre édition de jeudi] n’a pas sauté aux yeux.

Le petit prince enfin couronné à domicile l’an dernier s’octroie les deux temps de référence tandis que le coéquipier champion sept étoiles, Lewis Hamilton, finit dans le top 3. Rien que ça...

L’homme pris en sandwich n’est autre qu’Oscar Piastri. « L’important, aujourd’hui (hier), sur une telle piste, aussi atypique, c’était d’enquiller un max’ de tours, de trouver un rythme décent, pour que la confiance s’installe. Objectif atteint même si tout ne fut pas parfait », commenta le leader australien du championnat du monde, 2e à 0’’038 après avoir froissé sa McLaren en croisant la route d’un rail de sécurité du côté de Sainte-Dévote en fin de seconde séance.

Ce matin, une question brûlera donc toutes les lèvres. Leclerc va-t-il remettre le couvert ? Peut-il claquer une pole de plus à la maison ? Ce serait la quatrième en cinq ans....

Rendez-vous à 16 h pile. L’heure des braves.

Attention, haute tension !