La Rochelle - Montpellier : Hastoy enchaîne, Leyds et Nowell en feu, Bouthier s’est raté... Les tops et les flops

TOPS

Jack Nowell - Dillyn Leyds, un duo enchanteur

Ce sont eux qui ont sonné la révolte, après une entrée en matière pas vraiment idéale pour les Rochelais. Bien contenus par la défense resserrée du MHR, les Rochelais ont trouvé des solutions sur les ailes de leurs deux phénomènes. Sur le premier essai, c’est Jack Nowell qui a délaissé son aile pour apporter le surnombre et combiner avec Dillyn Leyds. En plus de sortir quelques gestes de classe comme la chistera de 25 mètres de Leyds, Leurs statistiques cumulés parlent d’elles-mêmes : 180 mètres parcourus, 9 défenseurs battus et 4 franchissements. Si le pack rochelais a encore une fois été au niveau, la différence s’est fait grâce aux trois-quarts, comme sur l’essai du bonus, initié par Nowell et conclu par Dulin.

Grégory Alldritt rassurant

Il continue de confirmer qu’il est bel et bien de retour. Sur sa lancée d’un bon Tournoi des Six Nations, le capitaine rochelais semble avoir définitivement écarté sa période de moins bien de l’année 2024. Comme Will Skelton, il met constamment les siens dans l’avancée, domine les défis physiques et a retrouvé toute son importance dans le jeu maritime. 52 mètres parcourus, 6 défenseurs battus et surtout 18 passes (!), c’est du très bon Grégory Alldritt.

Antoine Hastoy illumine Marcel-Deflandre

Il restait sur un drop réussi après la sirène à Vannes pour l’emporter et il semble ne pas être descendu de son nuage depuis. Ce soir face à Montpellier, l’ouvreur international a inscrit la bagatelle de 20 points, en réalisant un 100% (7/7). Directement impliqué sur l’essai de Dillyn Leyds avec un numéro de footballeur en poussant par deux fois le ballon au pied, Hastoy a surtout claqué un nouveau drop. Juste après la sirène de la mi-temps, l’ouvreur de 27 ans a permis aux Rochelais de rentrer avec 15 points d’avance aux vestiaires. Excellent gestionnaire au pied, il est l’un des principaux responsables de l’impuissance des Montpelliérains, asphyxiés dans leur camp.

FLOPS

Anthony Bouthier n’y était pas

Il avait été étincelant face à l’UBB le week-end dernier. Excellent dans son jeu au pied, juste dans l’animation et inspiré face aux Bordelais, il a eu tout faux face aux Rochelais. Son remplacement dès la 53e minute veut dire beaucoup. Il avait pourtant, comme toute son équipe, réussi une bonne entrée en matière. Cela n’aura duré que 15 minutes. Il a ensuite enchaîné une touche directe (24’), un jeu au pied mal dosé (26’), un dégagement contré (48’) et un renvoi aux 22 directement en touche (48’). Plus globalement, c’est la comparaison avec Antoine Hastoy qui lui fait défaut, lui qui n’a jamais réussi à inverser la pression par le pied, malgré sa puissance de frappe reconnue.

La peur de perdre le bonus offensif

Plus le match avançait, plus on se demandait quelle serait l’ampleur du score à la fin du match. Pourtant, une fois le (premier) essai du bonus inscrit, les Rochelais, bien que probablement fatigués physiquement, ont totalement levé le pied. Ils ont commencé à enchaîner les fautes, à reculer dans les duels et ont finalement dû subir des séquences défensives dans leurs 22 mètres alors que le MHR n’avait passé que 4 secondes dans cette zone en première période. Trop relâchés, les Rochelais ont cru perdre le bonus offensif sur l’essai de pénalité (69’). Finalement, grâce à Brice Dulin, la fin de l’histoire est positive pour eux, mais cette baisse de régime et la perte de ce bonus offensif auraient pu avoir de lourdes conséquences dans cette course au top 6, où chaque point compte.