Le nouveau joyau du Real Madrid accusé de racisme


Franco Mastantuono est devenu, début juin, le plus jeune joueur de l'histoire de la sélection argentine.
Il est l’espoir en vogue du football argentin. À l’approche de ses 18 ans (il les fêtera le 14 août), Franco Mastantuono vient de signer au Real Madrid contre 63 millions d’euros, après s’être révélé sous le maillot mythique de River Plate. Apparu pour la première fois avec la sélection championne du monde en titre au début du mois, devenant à cette occasion le plus jeune joueur de l’histoire de l’Albiceleste, le meneur gaucher est considéré comme le successeur de Diego Maradona et Lionel Messi.
S’il a le vent en poupe sur le plan sportif, lui qui rejoindra le géant espagnol au cours de l’été après avoir disputé le Mondial des clubs avec River Plate, Mastantuono fait l’objet d’accusations de racisme sur les réseaux sociaux. Celles-ci trouvent racine dans une séquence de match datant du 14 février et ont ressurgi suite à son transfert retentissant.
En marge d’une rencontre du championnat sud-américain M20 entre l’Argentine et le Brésil, Franco Mastantuono s’en est pris verbalement à l’un de ses adversaires, Igor Serrote, après que ce dernier a provoqué le public argentin au coup de sifflet final. Serrote a pointé l’écusson de la fédération brésilienne avant de brandir devant les tribunes les cinq doigts de sa main, un rappel du nombre de Coupes du monde remportées par la Seleçao.
Ayant assisté à la scène de loin, Mastantuono a alors lâché en sa direction: «Tu en as mangé six», en référence à une victoire 0-6 des Argentins sur la pelouse de ces mêmes Brésiliens quelques semaines plus tôt. Derrière, le crack a ajouté un mot dont l’interprétation fait débat. Si certains lisent «muerto» (qu’on pourrait traduire dans le contexte par «loser» ou toute invective de ce type), d’autres estiment qu’il a employé le terme «negro», bien plus problématique.
À l’heure actuelle, cette sortie n’a entraîné aucun communiqué des fédérations argentine et brésilienne, ni de la Conmebol (la Confédération sud-américaine de football), pas plus qu’elle n’a motivé l’ouverture d’une enquête. Manière d’étouffer l’affaire ou signe qu’il ne s’agit que d’une approche tendancieuse, motivée par un désir de polémique? En Argentine et à Madrid en tout cas, on connaît la réponse.
20 Minutes