Les arbitres amateurs équipés de caméras pour les matchs à risque à partir de la saison 2025-2026

De nouvelles mesures pour lutter contre la violence sur les terrains de football. A partir de la saison prochaine, les arbitres de matches amateurs jugés sensibles en seront équipés sur la poitrine. Le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, l’a annoncé lors de l’assemblée générale de l’instance à Clairefontaine (Yvelines), samedi 14 juin. Ce dispositif a déjà été expérimenté dans trois districts, la Loire, le Grand Vaucluse et la Moselle.
Il aura surtout un effet de « dissuasion », a estimé le dirigeant. Dans la Loire, ce dispositif a été appliqué à 140 matches depuis 2017, et pour deux seulement les images ont ensuite servi en commission de discipline, d’après la FFF. « Il faut apporter une réponse intransigeante à ces fauteurs de troubles qui viennent perturber nos compétitions et nous empêchent de jouir pleinement du plaisir de jouer au football », a commenté Philippe Diallo.
Il a assuré que « la Fédération va être d’une fermeté extrême » et demandé « que le barème des sanctions soit accru, qu’en cas d’agression d’arbitre entraînant une ITT [incapacité totale de travail] la sanction puisse aller contre l’agresseur jusqu’à une suspension à vie, au moins assez longue pour qu’on ne puisse plus voir le fautif sur un terrain ».
Une violence toujours en hausseD’autres mesures ont également été dévoilées par l’instance française pour lutter contre ces violences et ces incivilités. A partir de la rentrée 2025, seuls les capitaines pourront s’adresser aux arbitres comme chez les professionnels, des suspensions temporaires de match durant lesquelles les deux équipes rejoignent leur surface de réparation pour faire tomber la pression pourront être instaurées. Les arbitres pourront utiliser le carton blanc, engendrant l’exclusion temporaire d’un joueur pour incivilité.
Le comité exécutif de la FFF a également proposé que la Fédération porte plainte systématiquement comme partie civile, ainsi que les ligues et les districts, en cas d’agression d’arbitres.
Si les chiffres de la saison 2024-2025 ne sont pas encore disponibles, l’Observatoire des comportements de la FFF avait recensé lors de la saison 2023-2024 plus de 12 000 actes violents lors des 600 000 matchs amateurs de l’année.
L’équipe de France de football ne dit pas non au Stade de France. A condition que les négociations avec le nouveau concessionnaire GL Events aboutissent, a prévenu, samedi 14 juin, le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo. « Si les interrogations que nous avions au moment des premières discussions avec GL Events peuvent être levées, c’est bien volontiers que la fédération retournera avec son équipe de France au Stade de France », a expliqué le dirigeant lors de l’assemblée générale de la FFF à Clairefontaine (Yvelines).
L’État a accordé à GL Events la gestion du stade de Saint-Denis pour trente ans. Le nouveau recours intenté par le consortium Vinci-Bouygues a été rejeté jeudi par le tribunal administratif de Montreuil.
En attendant la reprise des négociations avec le groupe événementiel lyonnais, les Bleus ont déjà programmé à l’automne 2025, au Parc des Princes, leurs trois matches à domicile de qualification pour le Mondial-2026 – contre l’Islande, l’Azerbaïdjan et l’Ukraine.
Service Sports (avec AFP)
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